La Havane, 2 février - Santiago Suarez est devenu le centre d’attention des amateurs de sport à Cuba à la fin de l'année 2022. Cet entraîneur de 23 ans dirige la toute jeune équipe nationale de boxe féminine, après avoir réalisé un travail silencieux mais précieux avec les équipes masculines juniors cubaines.
Lors du 1er Tournoi national féminin qui vient de s'achever, il a observé toutes les compétitrices dans l'arène Rafael Trejo, conscient des nouveaux défis à relever. « La prochaine étape est de restructurer la présélection nationale, qui devrait être composée de 12 combattantes. Certaines boxeuses qui vont partir pour laisser la place à de nouveaux talents », a-t-il commenté.
Le tournoi préolympique de Busto Arsizio, en Italie, du 29 février au 12 mars, est la première échéance internationale de l'année et un défi de taille pour le staff d'entraîneurs.
« Deux boxeuses seulement feront le déplacement : Legnis Cala (57 kg) et Yakelin Stornell (66 kg). Nous ne pourrons pas aligner six concurrentes, car nous manquons de visibilité internationale en ce moment. Si nous obtenons les deux places, nous envisagerons de nous rendre aux prochains Jeux préolympiques de Bangkok, en Thaïlande, du 23 mai au 3 juin, avec d'autres boxeuses, mais cela dépendra de ce qui se passera en Italie. »
Suarez est optimiste quant aux chances de ses combattants à moyen terme. Il est persuadé qu'avec le temps, une équipe gagnante sera constituée.
« Au cours de notre première année, nous avons remporté une médaille d'argent et deux médailles de bronze aux Jeux d'Amérique centrale et des Caraïbes à San Salvador, ce qui montre qu'en peu de temps, elles ont déjà porté leurs fruits », a-t-il rappelé.
Il a expliqué à Granma qu'il était important de faire du bon travail à la base, d'où proviennent la plupart des médaillés olympiques et mondiaux de Cuba. « Cette année, nous avons proposé que les écoles d'initiation au sport accueillent des jeunes de 15 à 16 ans, mais l'année prochaine, nous voulons que le recrutement se fasse dans la catégorie des 13-14 ans », a-t-il ajouté.
« Les femmes cubaines sont courageuses, elles ont surmonté d'innombrables situations tout au long de l'histoire. Dans ce sport, elles seront victorieuses, nous aurons des boxeuses de qualité. Nous devons être patients, mais le fruit de notre travail sera visible lors du prochain cycle olympique », a-t-il souligné.
« Nous avons des boxeuses qui sont mamans, qui ont des responsabilités familiales, et le collectif d'entraîneurs s'est constitué de manière à ce que le travail se fasse sans qu'elles n'en soient affectées. C'est une expérience très gratifiante, dans laquelle nous mettons tous nos meilleurs vœux pour que la boxe féminine puisse avoir le même impact que la boxe masculine », a-t-il conclu. (Texte et photo: Granma)
