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Cuba, histoire, Cri de Baire, Miguel Diaz-Canel

L'histoire apporte des réponses à de nombreux problèmes


La Havane, 26 février - À l'occasion du 130e anniversaire du Cri de Baire, le président cubain s'est entretenu avec des jeunes qui campaient dans les montagnes de Los Negros, dans la Sierra Maestra, où les forces mambises reprirent le maquis le 24 février 1895.

Étudions Marti. Chaque fois que nous approfondirons la pensée de Marti, nous comprendrons mieux Cuba, nous comprendrons mieux Fidel. Étudions Raul, étudions le Che. Nourrissons-nous de l'exemple des mambises (combattants des guerres d’indépendance cubaines au 19e siècle), des chefs mambises, des patriotes, des jeunes qui ont affronté les dictatures de la République. C'est ce qu'a recommandé, le 24 février, le  Premier secrétaire du Comité central du Parti et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, à un groupe de jeunes de Santiago et d'autres régions du pays.

Après avoir participé, avec les habitants de Baire, à la commémoration du 130e anniversaire du soulèvement qui eut lieu dans cette localité, lequel symbolisa le début de la Guerre nécessaire, lancée par José Marti, le 24 février 1895, le chef de l'État s’est réuni avec quelque 130 militants de l'Union des jeunes communistes (UJC) qui campaient à Las Golondrinas, dans les montagnes de Los Negros, dans la Sierra Maestra, le site où les forces mambises reprirent le maquis ce même jour – comme dans 35 autres sites du pays – et où les troupes de l'Armée rebelle, menées par Fidel, se battirent également des années plus tard.

À l'ombre des arbres, ce fut un échange pour revisiter l'Histoire et l'épopée de libération du peuple cubain et pour parler des défis actuels, mais aussi, leur a déclaré Diaz-Canel, « pour nous nourrir de vos idées, pour partager nos tâches du moment et pour canaliser la façon dont vous pouvez devenir de plus en plus autonomes ».

Accompagné de Roberto Morales Ojeda, membre du Bureau politique et secrétaire à l'Organisation du Comité central, Beatriz Johnson Urrutia, Première secrétaire du Comité provincial du Parti à Santiago de Cuba, et Meyvis Estévez Echevarria, Première secrétaire du Comité national de l'UJC, les jeunes ont exposé leurs idées, leurs initiatives et leurs préoccupations au cours d'un dialogue qui a duré près de deux heures.

En présentant ses compagnons, Meyvis a déclaré qu'aujourd'hui la réponse des jeunes Cubains aux défis auxquels le pays est confronté doit être : « plus d'unité, plus d'énergie et plus de fermeté ».

Elle a informé du début, ce 24 février, de la Route mambise, une marche qui sera effectuée par des pionniers (enfants des écoles), des étudiants, des scientifiques et des jeunes travailleurs, laquelle est partie de Mangos de Roque, Mantua, Pinar del Río, le point culminant de l'Invasion de l'est vers l’ouest du pays, une action organisée par le général Maximo Gomez et le lieutenant-major Antonio Maceo, pour arriver le 15 mars à Mangos de Baragua, dans la municipalité de Mella, à Santiago de Cuba, site où démarra cette épopée mambise.

Tout au long du parcours, les nouvelles générations, qui seront systématiquement relevées, porteront un message de réaffirmation anti-impérialiste et de patriotisme. Elles seront accompagnées par une réplique de la machette du général de division Antonio Maceo, symboliquement remise par Diaz-Canel à la Première secrétaire de l'UJC, au terme de la réunion dans les montagnes de Los Negros.

Prenant la paroles, Estévez Echevarria a affirmé que les nouvelles générations de Cubains continueront à être chaque jour plus patriotiques et plus anti-impérialistes, et elles maintiendront leur soutien et leur solidarité envers le peuple palestinien, face à l'agression dont il est victime, et envers d'autres causes justes dans le monde.

Là où il y une direction jeune, des solutions apparaissent

La rencontre entre Diaz-Canel et les 130 jeunes, représentant les nouvelles générations de Santiago et du pays, a commencé par un parcours passionné de nos luttes, mené par l'historien Aldo Daniel Naranjo, lequel a été suivi des interventions d'une douzaine de jeunes.

Julio, un étudiant en journalisme à l'Université de Oriente, a fait l'éloge de ce dialogue dans lequel, a-t-il dit, le président du pays établit un dialogue avec des jeunes pour les écouter et échanger avec eux, car « ce sont des personnes très importantes », a-t-il souligné, en citant le chef de l'État.

Dans une analyse des actions de libération et des défis actuels, Julio a conclu ses propos en affirmant : « si nous, les jeunes, ne nous sommes pas rendus avant, nous le ferons encore moins maintenant ;  c'est pour cela qu'il y aura une Révolution pour longtemps ».

Karina, une travailleuse des Laboratoires pharmaceutiques de Oriente et membre du Comité national de l'UJC, a parlé des efforts déployés par cette institution de BioCubaFarma pour produire les médicaments dont la population a besoin, en mettant l'accent sur la médecine verte, des projets dans lesquels les jeunes jouent un rôle de premier plan ; elle a également évoqué le travail mené en vue de leur formation politique, idéologique, et professionnelle, ainsi que de leur promotion à des postes de direction.

Lisett, une étudiante en langue française à l'université de La Havane, a analysé, entre autres, le rôle des nouvelles générations sur les réseaux sociaux, dans lesquels, a-t-elle dit, une guerre médiatique est menée contre nous, ce qui exige que nous nous joignions chaque jour à une bataille dans laquelle doit primer la défense permanente de Cuba face aux campagnes de mensonges, de discrédit et de manipulation. Mais, a-t-elle ajouté, tout commence par bien faire ce que nous avons à faire là où chacun vit sa réalité.

Ramon, un agriculteur de Placetas, Villa Clara, a apporté son témoignage sur les effets du blocus sur la vie quotidienne des Cubains. Il a raconté comment, pour acquérir en devises des intrants et d'autres produits nécessaires à la production agricole, il a créé une micro-entreprise et géré la production et l'exportation d'un conteneur de charbon de bois, mais le partenaire étranger avec lequel il devait effectuer la transaction a refusé de faire affaire avec lui, en raison des pressions qu'il a commencé à subir. « À ceux qui le nient, je dois dire que le blocus est bien là, et qu'il est dur, dur, dur », a déclaré Ramon.

Alberto, un combattant du Minint et président du Mouvement national martinien à Santiago de Cuba, a insisté sur la nécessité de sauver l'histoire, et pas la grande, celle que tout le monde connaît, a-t-il dit, mais celle qui se trouve dans chaque localité, dans chaque rue, comme à Santiago, où, a-t-il dit, on peut toucher l'histoire avec les mains.

Rey Luis, un animateur radio et vice-président de l'association Hermanos Saiz  jeunes créateurs) à Santiago, a parlé des stages professionnels des étudiants universitaires, une opportunité qu’ils doivent saisir dans les centres de travail, pour leur faire aimer le travail qui y est réalisé, et il a donné un exemple du recrutement effectué à la station Radio Mambi, dans le cas d'étudiants en journalisme et en communication sociale.

Richard, Secrétaire général du comité de l’UJC de l'Entreprise de viande de Santiago de Cuba, a parlé de la transformation qui s'opère dans cette entreprise, grâce aux initiatives et au leadership des jeunes, qui ont contribué à répondre aux limitations matérielles et à accroître la responsabilité sociale de l’usine.

Dayron, un agriculteur de 24 ans, ancien militaire, travaille aujourd'hui comme éleveur de bétail et est devenu l'un des principaux producteurs de lait et de diverses cultures dans la municipalité de Songo-La Maya. Sur 270 hectares de terres autrefois couvertes de marabu, il élève aujourd'hui plus d'une centaine de bovins : « Si nous sommes soumis au blocus, ce que nous devons faire, c'est produire de la nourriture », a-t-il affirmé.

Unité, synonyme de participation

Lors de son échange avec les jeunes, Diaz-Canel a réfléchi au principe inaliénable du renforcement de l'unité, dont la nécessité a été démontrée à maintes reprises tout au long de notre Histoire. Tout le processus révolutionnaire, de cette Révolution, qui est une seule, de 1968 à aujourd'hui, nous a enseigné la force de l'unité, leur a-t-il dit.

L'unité, a-t-il souligné, a été la base fondamentale de notre victoire, et lorsque l'unité a fait défaut, nous avons connu des défaites. C'est pourquoi la Guerre de dix ans ne s'est pas terminée par l'indépendance, c’est pourquoi la Guerra chiquita (Petite guerre) n'a pas été une grande guerre et c’est pourquoi la Guerre nécessaire, organisée par Marti, s'est achevée par une intervention des États-Unis. C'est pourquoi la Révolution de 33 a été un échec.

Mais lorsque la Révolution a triomphé et que Fidel a rassemblé toutes les forces révolutionnaires, l'unité a été réalisée, et l'un des concepts de cette unité a été la création du Parti communiste de Cuba, et regardez toutes les victoires que nous avons remportées, a-t-il souligné.

Le Premier secrétaire du Parti communiste de Cuba a ensuite passé en revue l'histoire du siège, de l'agression, de l'ingérence et du blocus dont nous avons été victimes.

Nous sommes soumis à un blocus depuis 65 ans, mais la différence aujourd'hui, c’est que le blocus s'est renforcé, parce que pour la première fois les États-Unis appliquent le Titre III de la loi Helms-Burton, et parce qu'ils nous ont inclus dans une liste de pays qui soutiennent soi-disant le terrorisme.

Dans ces circonstances, que pouvons-nous faire de plus pour contribuer à l'unité, a déclaré Diaz-Canel en s'adressant aux jeunes, avec lesquels il a partagé les expériences vécues par la direction du Parti au cours des mois où elle a effectué des visites dans les municipalités.

L'unité, a-t-il dit, se renforce en participant. En participant, nous relevons les défis ; en participant, nous nous connaissons mieux ; en participant, nous nous rapprochons ; en participant, nous proposons, nous critiquons ; en participant, nous mettons en œuvre ; en participant, nous contrôlons ; et également en participant, nous évaluons les résultats, et lorsque nous obtenons des succès grâce à la contribution de tous, nous générons l'unité.

Le président a insisté sur l'échange permanent qui doit avoir lieu avec les jeunes, à la fois parce qu'il s'agit de rencontres d'apprentissage et parce que c'est une expression de respect pour les nouvelles générations. « Je serai fidèle à cette idée que j'ai exprimée un jour et que je ne regrette pas, à savoir que vous êtes les personnes les plus importantes que nous ayons, et nous devons vous traiter en tant que tel. C'est la raison pour laquelle il est important d’avoir des discussions avec vous. »

« Je ne cesse pas de défendre le lien avec la jeunesse. Raul aussi l'a défendu. Le Che a dit quelque chose d'aussi beau que l'argile fondamentale de notre œuvre est la jeunesse. » C'est pourquoi, a-t-il ajouté, « tout ce que nous défendons est aussi continuité ».

Se référant au campement organisé pour commémorer le Cri de Baire, Diaz-Canel a souligné la pertinence des initiatives de ce type, qui, a-t-il dit, devraient se multiplier.

La seule chose que je vous demande, a-t-il déclaré, c'est que chaque fois que nous commémorons un événement historique, nous nous penchions sur sa signification, son symbolisme et son actualité. Car, a-t-il précisé, les réponses à nos problèmes se trouvent dans notre Histoire.

Et celle d'aujourd'hui comporte de nombreux symboles. Ce fut le début de la Guerre nécessaire. Ce fut la guerre que Marti considérait comme nécessaire pour l'indépendance de Cuba, mais aussi pour éviter l'annexion aux États-Unis, et nous devrions nous souvenir de la lettre inachevée qu'il a écrite à Manuel Mercado à ce sujet.

Marti considérait les Antilles comme l'équilibre du monde, car il était déjà clair que les États-Unis allaient s’abattre sur elles, et l'une des choses qu'il défendait pour contrer cela, c’était l'identité.

Dans plusieurs de ses ouvrages, Marti recommande aux universités d'Amérique latine de ne suivre ni les traces des universités européennes ni d’aucun autre pays. Les nôtres devaient être fondées sur la connaissance, l'histoire et la culture des peuples latino-américains, de Notre Amérique, comme il les appelait.

Plus loin,  Diaz-Canel a souligné que cette guerre, celle de Marti était la guerre nécessaire pour éviter l'annexion, et c’était la guerre nécessaire pour obtenir l'indépendance et commencer à construire la république avec tous et pour le bien de tous. C'est là que réside une partie de son symbolisme et de son actualité.

Et il y a la guerre d’aujourd'hui, alors que certains veulent nous diviser, qu’ils souhaitent notre annexion aux États-Unis et cherchent à détruire la Révolution cubaine, c’est  également une guerre nécessaire. C’est une guerre de continuité, qui a son symbolisme, sa signification et son actualité.

Hier comme aujourd'hui, la confrontation avec le gouvernement des États-Unis se poursuit, à travers sa politique agressive et de ses intentions à l'égard de Cuba, a résumé le président, en faisant référence à la Guerre nécessaire de Marti, à la Révolution de Fidel et à toutes nos luttes depuis 1868, qui n’en font qu'une.

Et a-t-il ajouté : « cela reste une guerre nécessaire, pour continuer à maintenir la souveraineté, l'indépendance et l'autodétermination de notre pays. Il s'agit donc d'un fait tout à fait actuel, en raison de ses enseignements ».

Il a loué la clairvoyance de Marti, lorsqu’il a fondé le Parti révolutionnaire cubain pour organiser la Guerre nécessaire, mais pas en tant que parti pour des élections. Et c'est en cela, a-t-il fait remarquer, que réside une autre essence.

Il a expliqué que nous défendons le Parti communiste en tant que parti unique de la Révolution cubaine, en tant que parti du peuple. Ce n'est pas un parti électoral ; c'est un parti pour défendre la Révolution, pour défendre le pays, pour défendre la souveraineté.

Et ces sentiments sont si forts et se multiplient avec plus de force lors de rencontres comme celles-ci, a souligné le Président, en appelant de nouveau les jeunes à rechercher les symbolismes qui figurent tout au long de notre Histoire, leurs connexions véritables.

Le président a également abordé la lutte sur les réseaux sociaux, à partir desquels nous devons positionner notre vérité chaque jour, tout en insistant sur la valeur de réaliser, de manière permanente, des actions diverses, comme ce camp à l’occasion du Cri de Baire.

« Avec tout cela, nous pouvons avoir une formidable croissance spirituelle, motivationnelle et émotionnelle », a-t-il dit. Et il a rappelé l’importance d'honorer chaque jour les trois objectifs fondamentaux de l’Union des jeunes communistes (qui, même si c’est une union de jeunes militants, doit avoir la capacité de représenter la jeunesse, a-t-il précisé) : l'étude, le travail et le fusil. En d'autres termes, être de bons étudiants, de bons travailleurs et aussi être prêts à partir au combat. (Texte et photo: Granma)


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