Ramallah, 30 juin - Les autorités sanitaires de la bande de Gaza ont alerté aujourd'hui sur le danger que représente la découverte de plusieurs cas de méningite chez des enfants, dans un contexte de collapse du système de santé en raison de l'agression israélienne.
Dans des déclarations à la presse, le directeur de l'Organisation d'Aide Médicale à Gaza, Mohammed Abu Afash, a souligné que le système de santé dans cette enclave côtière est épuisé et ne peut supporter de charges supplémentaires.
Abu Afash a averti que les cas de méningite augmentent chaque jour, ce qui est sans précédent.
« Nous avons besoin d'eau potable, alors que les eaux usées se répandent entre les tentes et les refuges... Nous avons également besoin d'antibiotiques, de tonifiants et de vitamines pour renforcer l'immunité des enfants », a-t-il insisté.
Ce week-end, le Complexe Médical Nasser à Khan Younis, situé dans le sud du territoire, a annoncé 35 cas confirmés de méningite chez des mineurs.
Les médecins ont décrit cette situation comme dangereuse et préoccupante, car elle menace d'aggraver la catastrophe sanitaire à Gaza provoquée par la guerre et le blocus imposé par Israël.
Des médecins cités par l'agence de presse Shebab ont mis en garde contre les graves répercussions de cette maladie sur les enfants, en particulier son impact sur les fonctions mentales et les capacités cognitives.
Ils ont souligné que la propagation rapide de l'infection est due à la surpopulation dans les camps de déplacés et à la détérioration du système immunitaire des enfants, causée par la grave malnutrition dont souffre la majorité de la population.
L'administration du complexe fait face à des conditions humanitaires et sanitaires désastreuses en raison de la grave pénurie de médicaments, d'antibiotiques et de lits, ont-ils indiqué.
Selon Shebab, la crise a contraint le personnel médical à placer certains enfants malades par terre pour leur traitement.
Il y a quelques jours, le ministère de la Santé a affirmé que la situation sanitaire et humanitaire avait atteint des niveaux catastrophiques en raison de l'agression israélienne.
Il a signalé que les hôpitaux encore en activité allaient bientôt interrompre leurs activités, car le nombre élevé de blessés et de malades dépasse leur capacité, sans compter le manque de fournitures.
Actuellement, seulement 45 salles d'opération sur les 312 du secteur fonctionnent avec une capacité limitée, a-t-il souligné.
Par ailleurs, il a indiqué qu'il y avait eu un effondrement de l'approvisionnement en médicaments et en produits de santé, une situation qui a eu un impact négatif sur les services spécialisés, en particulier pour les patients atteints de cancer et de maladies cardiaques. (PL) (Photo: Internet)