Russie, 3 juillet - Moscou informera prochainement Stockholm de sa sortie formelle de l'accord de coopération en matière de sécurité nucléaire et radiologique, en vigueur depuis 1988, a annoncé ce mercredi la porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe, Maria Zakharova.
La décision, comme l'a expliqué la fonctionnaire, repose sur le non-respect répété par la Suède de ses obligations légales dans le cadre du traité, initialement signé entre l'ancienne Union soviétique et le gouvernement suédois.
« La Russie a pris cette mesure après avoir constaté que la Suède avait cessé de partager les informations requises concernant ses installations nucléaires depuis 2021 », a indiqué Zakharova lors d'une conférence de presse.
Malgré ce manquement, Moscou a maintenu ses engagements et a envoyé les données correspondantes pour 2022. Cependant, en mars 2024, Stockholm a ignoré une demande formelle de la Russie pour échanger à nouveau ces informations.
L'accord, qui prévoyait des notifications annuelles et un échange technique sur les accidents nucléaires, visait à garantir la transparence et la sécurité dans l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire.
Pour le Kremlin, la rupture est non seulement technique mais aussi politique. Selon la porte-parole, la position de la Suède - désormais membre de l'OTAN - répond à une « ligne de confrontation imprudente avec la Russie », et elle a affirmé que le pays scandinave justifie même « les attaques terroristes du régime de Kiev contre des installations nucléaires russes ».
Avec cette dénonciation formelle, la Russie met fin à des décennies de coopération bilatérale en matière nucléaire avec une nation qui a renforcé ses liens militaires avec l'Occident dans le contexte de la guerre en Ukraine.
Cette décision s'inscrit également dans un climat de méfiance croissante au niveau international concernant la gestion et la sécurité des installations nucléaires, au milieu d'un conflit mondial qui touche des zones de plus en plus sensibles. (Texte et photo: Cubadebate)