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Chine, 15 juillet - La startup chinoise Moonshot AI a présenté Kimi K2, un modèle d’intelligence artificielle open source qui se distingue par ses capacités avancées en programmation et en tâches autonomes, surpassant selon les benchmarks publiés la concurrence dans plusieurs de ses modèles.
Ce lancement intervient à un moment crucial pour le secteur, alors que les entreprises chinoises cherchent à reproduire le succès disruptif de DeepSeek avec des modèles puissants et bien moins coûteux que les alternatives disponibles sur le marché.
Moonshot AI était l’une des startups les plus prometteuses de l’écosystème chinois de l’IA, attirant d’énormes investissements de géants comme Alibaba.
Son chatbot Kimi a atteint la troisième place en termes d’utilisateurs actifs mensuels en août 2024, mais a chuté à la septième place en juin, suite à l’émergence de DeepSeek R1 en janvier.
Aujourd’hui, l’entreprise tente de regagner du terrain avec une stratégie qui allie open source et prix agressifs, suivant la formule qui a propulsé DeepSeek.
Le modèle possède un billion de paramètres au total, dont 32 milliards sont activés, utilisant l’architecture bien connue mixture-of-experts pour optimiser les coûts de calcul.
Il est proposé en deux versions : une de base pour les chercheurs et développeurs, et une autre optimisée pour la conversation et les tâches autonomes.
Kimi K2 devient ainsi l’offre de Moonshot AI capable d’agir comme un agent intelligent pour utiliser des outils, écrire du code, compléter des flux de travail ou converser, entre autres tâches.
Moonshot facture 0,15 dollar par million de tokens d’entrée et 2,50 dollars par million de tokens de sortie aux développeurs utilisant son API.
En comparaison, Claude Opus 4 coûte 100 fois plus cher pour l’entrée (15 dollars) et 30 fois plus pour la sortie (75 dollars), tandis que GPT-4.1 demande 2 dollars pour l’entrée et 8 pour la sortie.
De plus, le modèle est disponible gratuitement sur les applications web et mobiles de Kimi, sans les abonnements mensuels demandés par ChatGPT ou Claude pour leurs modèles les plus avancés.
Ce lancement arrive à un moment critique où OpenAI, Google et Anthropic doivent répondre à cette vague de modèles de langage peu coûteux et de haute qualité.
La question n’est plus de savoir si les modèles sont open source, mais si les grandes entreprises technologiques peuvent adapter leur modèle économique suffisamment rapidement pour rivaliser dans ce nouveau paysage. (Texte et photo: Cubasí)
