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Centrale des travailleurs cubains (CTC), vieillissement de la population, travailleurs

Que révèle l’enquête sur l’emploi à Cuba ?


La Havane, 24 juillet - Caractérisé par le vieillissement de la main-d’œuvre, les déséquilibres structurels et l’informalisation de l’emploi, le pays affiche l’un des taux de chômage les plus bas de la région : 1,7 %, avec une légère prépondérance féminine et des valeurs plus élevées chez les populations jeunes.

C’est ce qu’a déclaré Juan Carlos Alfonso Fraga, vice-directeur de l’Office National de Statistique et d’Information (ONEI), lors d’une conférence de presse présentant les résultats de l’Enquête Nationale sur l’Emploi 2024. Il a également précisé qu’environ 50 % de la population âgée de 15 ans et plus fait partie de cette main-d’œuvre, tandis que le reste est exclu pour des raisons telles que les études, la retraite, le handicap ou d’autres conditions.

Alfonso Fraga a détaillé que 52,1 % de la population active est en train de vieillir, et en lien avec cette tendance, on observe une baisse dans le secteur étatique et une augmentation dans le secteur non étatique ou privé.

De son côté, Joel Granda Dihigo, sous-directeur du Centre d’Études de la Population et du Développement de l’ONEI, a fait remarquer que seules les provinces de La Havane, Santiago de Cuba, Holguín, Granma et Villa Clara concentrent le taux d’occupation le plus élevé.

Il a également ajouté que plus des trois quarts de la population active possèdent un niveau d’éducation élevé, allant de l’enseignement supérieur aux diplômes techniques intermédiaires et préuniversitaires, ce qui constitue un facteur favorable pour le développement du capital humain.

En ce qui concerne les catégories d’occupation, Granda Dihigo a souligné que les pourcentages les plus élevés se trouvent parmi les travailleurs des services ainsi que les professions scientifiques et intellectuelles.

Le vice-directeur de l’ONEI a indiqué que l’un des indicateurs nouveaux de l’enquête est la présence de 20,1 % de personnes occupant un emploi dans l’informalité, définie comme « un travail rémunéré ou bénévole, sans lien avec la Sécurité Sociale, selon leur statut de propriétaire ou de salarié, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du secteur informel ».

Alonso Fraga a précisé que, dans le secteur non étatique, 58,5 % des travailleurs informels sont liés aux catégories de travailleurs indépendants. « Et si l’on inclut ceux qui sont engagés par d’autres travaux privés ou par des ménages, alors sept travailleurs sur dix dans ce secteur se trouvent en situation d’informalité. » (Texte et photo: Cubadebate)


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