La Havane, 31 octobre - Le système bancaire et financier cubain reste l'une des principales cibles des mesures agressives du gouvernement des États-Unis visant à renforcer le blocus économique, commercial et financier contre l'Île.
Entre 2022 et 2023, les dommages monétaires et financiers causés à l'économie cubaine pour cette raison ont dépassé 280,2 millions de dollars, ce qui sera dénoncé les 1er et 2 novembre devant l'Assemblée générale des Nations Unies, lors de la présentation de la Résolution « Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba par les États-Unis d’Amérique»
Le dernier rapport du ministère cubain des Relations extérieures sur l'impact du blocus fait état d'une augmentation significative du refus des institutions bancaires et financières étrangères d'effectuer des transactions avec des banques et des entreprises cubaines.
La fermeture de comptes et de contrats précédemment établis, le rejet constant de transactions bancaires et l'annulation des mots de passe pour l'échange d'informations financières par l'intermédiaire de SWIFT (réseau de messagerie permettant de faire des virements internationaux ) figurent parmi les actions récurrentes.
Par ailleurs, les restrictions sur l'utilisation du dollar étasunien dans les transactions étrangères persistent, ainsi que l'impossibilité d'utiliser le système financier étasunien dans les cas où une entité cubaine est l'origine ou la destination des transferts.
À la suite de pressions, intimidations et dissuasion exercées par le gouvernement étasunien sur les institutions financières internationales, de nouveaux obstacles ont été créés, tels que la demande de documents supplémentaires, qui génère des retards et limite l'exécution des paiements.
Quelque 130 banques étrangères ont refusé d'effectuer des opérations avec des banques cubaines pour diverses raisons (75 en Europe, 21 en Amérique et 34 dans le reste du monde), affectant un total de 267 opérations.
De nombreux cas de Cubains vivant à l'étranger ont également été signalés, leurs banques refusant d'effectuer des opérations ou des virements en rapport avec le pays, quelle que soit leur lieu de résidence.
La poursuite des sanctions contre Fincimex, une institution financière cubaine non bancaire, affectent les volumes d’envois d’argent depuis les États-Unis par l'intermédiaire de Western Union, à la suite de la fermeture de toutes ses succursales à Cuba en novembre 2020. (Texte et photo: Granma)