La Havane, 12 août.- Comme une mesure visant à contribuer à la stabilisation de la main-d'œuvre dans les unités budgétisées, et par conséquent à avoir un impact favorable sur l’économie cubaine, de hauts responsables ont qualifié aujourd’hui la redistribution des fonds de salaires non utilisés dans ce secteur.
Lors d’une conférence de presse, Maritza Cruz García, première vice-ministre des Finances et des Prix ; Ariel Fonseca Quesada, vice-ministre du Travail et de la Sécurité Sociale; et José Antonio Pérez Pérez, membre de la Commission organisatrice du XXIIe Congrès de la Centrale des Travailleurs de Cuba, ont évoqué l’importance et les détails de cette décision récente du Conseil des Ministres.
Ils ont souligné qu’il s’agissait d’un souhait ou d’une demande formulée par de nombreuses entités, directions administratives et gouvernements locaux, où l’exode de personnel, y compris de professionnels hautement qualifiés, affectait la qualité des services et la production en général.
Les responsables ont précisé qu’il ne s’agissait pas d’une réforme salariale, mais d’un complément de rémunération destiné à ceux qui, dans les entités budgétisées, assument les tâches d’autres personnes dans des équipes vacantes, alors que le fonds prévu à cet effet reste non dépensé.
La première vice-ministre des Finances et des Prix a rappelé que cette mesure, tout comme l’augmentation partielle des pensions pour la majorité des bénéficiaires de la Sécurité Sociale, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Programme gouvernemental visant à corriger les distorsions et à relancer l’économie.
Elle et le vice-ministre du Travail ont précisé que, parmi les exceptions à cette mesure, figurent notamment les travailleurs de la santé et de l’éducation, qui bénéficient déjà depuis le début de l’année d’augmentations salariales en raison d’efforts exceptionnels ou de surcharge de travail.
Ils ont souligné que, dans certains cas, son application pourrait être ponctuelle ou limitée dans le temps, insistant sur le fait qu’elle n’a pas un caractère permanent ni massif, puisqu’elle concernerait uniquement le personnel administratif et de service occupant plus d’un poste.
Le représentant du mouvement syndical a insisté sur le fait que le montant à redistribuer relève d’une décision que doivent prendre les administrations, en accord avec le syndicat, avec l’approbation du Conseil d’administration, puis en informant les travailleurs lors des réunions d’affiliés, ce qui doit également être intégré au Contrat collectif de travail.
Conformément à l’accord du Conseil des Ministres publié ce lundi dans la Gaceta Oficial de la République, il est essentiel de donner la priorité à la main-d’œuvre qualifiée et d’adopter une approche individualisée ; autrement dit, la redistribution des fonds salariaux ne peut être linéaire, mais doit se limiter au personnel mentionné.
José Antonio Pérez Pérez a souligné que la préparation des cadres syndicaux et administratifs, ainsi que la participation des travailleurs, sont indispensables pour éviter toute distorsion ou erreur.
Enfin, la mesure invite à réexaminer les effectifs dans les centres, et lors de l’élaboration du Plan et du Budget pour 2026, il conviendra de prendre en compte son impact et la nécessité de poursuivre sa mise en œuvre dans différents lieux, a-t-on indiqué lors de la conférence de presse. (Source: ACN)