
Brésil, 24 octobre – La section brésilienne de l’Internationale Antifasciste a lancé un appel à la solidarité unifiée avec Cuba, à la veille du vote à l’ONU sur la résolution demandant la fin du blocus qui pèse sur le pays antillais.
L’organisation a souligné dans une proclamation qu’en 2025, plusieurs pays du monde — y compris le Brésil — « ont ressenti une petite démonstration, parfois à peine sous la forme d’une menace, de ce que subit le peuple cubain depuis le 3 février 1962 ».
Le texte dénonce que Cuba continue d’être la cible d’une « guerre économique et d’une coercition géopolitique » visant à étouffer ses conditions de vie et à provoquer la chute du gouvernement révolutionnaire, dans le but de le remplacer par un régime « contre-révolutionnaire et pro-impérialiste ».
Selon la déclaration, le blocus s’est consolidé comme une politique d’État au sein du système impérialiste dirigé par Washington, « peu importe qui occupe la Maison Blanche ».
D’après des estimations citées par la section brésilienne, rien qu’entre mars 2024 et février dernier, les pertes causées par les restrictions ont atteint 7,5 milliards de dollars.
La note rappelle que l’administration républicaine de Donald Trump a intensifié la politique d’asphyxie contre Cuba depuis juin, en réinscrivant le pays sur la liste des États soutenant le terrorisme, « tandis que les États-Unis pratiquent le terrorisme économique » par le biais de sanctions et d’augmentations tarifaires à l’encontre d’autres nations.
Dans le cadre de ces mesures, l’Internationale Antifasciste précise que les transactions financières directes ou indirectes avec des entités liées au gouvernement cubain ont été interdites, et que la prohibition des voyages depuis les États-Unis vers Cuba a été rétablie, ainsi que les restrictions d’entrée sur le territoire américain pour ceux qui visitent l’île.
La section interprète le durcissement des sanctions comme faisant partie d’une offensive plus large contre l’Amérique Latine, marquée par des guerres tarifaires, des menaces d’intervention militaire contre le Venezuela et des conspirations de coup d’État « menées par des agents fascistes et terroristes de l’impérialisme ».
Pour cette raison, Cuba appellera à nouveau l’Assemblée Générale de l’ONU, qui se réunira les 28 et 29 octobre, à réclamer, comme cela se fait depuis 1992, la levée du blocus.
« Chaque année, l’écrasante majorité des nations du monde vote en faveur de Cuba, à l’exception des États-Unis et de leur enclave sioniste et génocidaire, Israël », souligne le texte qui anticipe une nouvelle campagne de pression diplomatique de Washington.
Le communiqué conclut par un appel à multiplier les actions et manifestations de solidarité dans diverses villes brésiliennes, « unis dans l’exigence de la fin du blocus » et en défense de la souveraineté des peuples face aux politiques impérialistes. (Texte et photo: Cubasí)