Brésil, 21 août - Le gouvernement et l’armée du Brésil surveillent aujourd’hui le mouvement de navires américains vers une zone proche du Venezuela, suite à un ordre du président Donald Trump. Selon le site UOL, il est peu probable que le géant sud-américain intervienne ou émette des commentaires pour le moment.
Trump a envoyé trois navires militaires au large des côtes vénézuéliennes sous prétexte de « stopper le flux de drogues » provenant de ce pays vers les États-Unis, menaçant d’utiliser la force, quelques jours après avoir doublé la récompense pour la capture du président Nicolás Maduro à 50 millions de dollars. Les embarcations ne sont pas encore arrivées.
Selon des sources militaires citées par le site, les informations des autorités militaires indiquent, au moins temporairement, que les troupes américaines se trouvent en mer des Caraïbes, dans des eaux internationales. Cependant, ce signal a suscité de l’inquiétude.
Des fonctionnaires du gouvernement, toujours selon le site, estiment que Trump est souvent « beaucoup de bruit pour peu d’action », mais qu’il est encore impossible de faire une évaluation à ce stade, étant donné l’imprévisibilité des décisions du républicain.
Au Palacio do Planalto, siège de l’exécutif, la préoccupation persiste quant au fait que la menace d’agression remette en question le discours de souveraineté.
L’évaluation est que, bien qu’éloigné de Maduro, le président Luiz Inácio Lula da Silva ne peut pas rester silencieux si la crise s’intensifie, compte tenu des liens étroits entre Caracas et Brasilia et de son insistance sur le fait que l’Amérique du Sud est « un continent de paix et d’indépendance ».
Le moment, selon les militaires, est d’attendre d’éventuelles décisions diplomatiques nationales.
Il revient aux ministères des Affaires étrangères et de la Défense d’évaluer s’il sera nécessaire d’augmenter les renforts dans la zone frontalière, informe UOL.
De plus, des cercles de l’armée certifient que la force actuelle — non révélée pour des raisons de sécurité — a maintenu la stabilité dans la zone frontalière. Il n’y a pas de problème concernant le nombre de troupes, ont-ils affirmé.
Des membres de la haute direction assurent que le Brésil a la capacité stratégique et de déploiement pour envoyer plus de troupes — y compris des véhicules aériens et des parachutistes — dans la région, si le gouvernement de Lula le décide.
Le gouvernement de Trump a déployé plus de quatre mille marines et des membres d’équipage supplémentaires dans les eaux entourant l’Amérique latine et les Caraïbes pour lutter, selon leurs dires, contre les cartels de la drogue.
Face à une telle démonstration de force, plusieurs pays plaident pour que la région soit respectée en tant que zone de paix et rejettent toute action qui compromettrait la souveraineté de leurs peuples. (Texte et photo: Cubasí)