Radio Cadena Agramonte emisiora de Camagüey
Nations Unies, 26 septembre - La délégation de Cuba, dirigée par le ministre des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez Parrilla, a mené une intense journée de travail mercredi lors de la 80e session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, avec des interventions axées sur le rejet du blocus américain, l’appel à l’unité des pays en développement et la dénonciation des graves crises internationales.
Lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de la CELAC et de l’Union européenne, le ministre cubain a réaffirmé la pertinence de la Proclamation de l’Amérique Latine et des Caraïbes comme Zone de Paix et a exigé l’arrêt immédiat du déploiement militaire des États-Unis dans les Caraïbes, une action qu’il a avertie comme ayant un impact sur la stabilité régionale.
Rodríguez Parrilla a dénoncé avec force “le génocide contre le peuple palestinien de la part d’Israël, avec le soutien des États-Unis”, tout en reconnaissant les progrès réalisés par plusieurs États européens dans la reconnaissance de l’État palestinien. Il a également remercié les deux blocs régionaux pour leur position contre le blocus économique, commercial et financier des États-Unis et l’inclusion arbitraire de Cuba sur la liste unilatérale des pays sponsors du terrorisme. Le ministre a également dénoncé la “campagne infâme et malhonnête” de Washington contre la coopération médicale internationale de l’île.
G77 et Chine : Unité face à un ordre économique injuste
Lors de la 49e réunion ministérielle du G77 et de la Chine, le chef de la diplomatie cubaine a appelé à l’unité et à des actions concertées face aux défis de l’ordre économique international injuste. Il a souligné que la dette extérieure, le protectionnisme et les mesures coercitives unilatérales perpétuent la dépendance et entravent le développement durable.
Il a une fois de plus dénoncé les graves effets du blocus américain sur le peuple cubain, affectant l’accès à l’électricité, à la nourriture, aux médicaments et aux transports, tout en mettant en avant la résistance créative des Cubains face à ces restrictions.
Action climatique : Le blocus freine le développement énergétique de Cuba
Lors de l’événement spécial de haut niveau sur l’Action Climatique, le ministre a indiqué que Cuba avait présenté sa Contribution Nationalement Déterminée 3.0. Cependant, il a souligné que sa réalisation serait principalement limitée par le blocus des États-Unis. Il a donné l’exemple selon lequel un seul mois de blocus équivaut au coût du Plan National d’Énergie Solaire pour 2025 (environ 609 millions de dollars), qui prévoit l’installation de 1 015 mégawatts à travers le pays. Rodríguez Parrilla a exigé que les pays développés remplissent leurs responsabilités historiques et paient la dette écologique.
Au cours de la journée, le ministre a eu des rencontres fructueuses avec ses homologues d’Érythrée, de Trinité-et-Tobago, de Russie, de Panama et du Venezuela, ainsi qu’avec le Secrétaire Général Ibero-américain, Andrés Allamand, où la volonté de continuer à renforcer les liens bilatéraux et l’intégration régionale a été réaffirmée.
Dans le cadre du débat général, les présidents de la Namibie, de la Guyane et de la République du Congo ont exprimé leur ferme soutien à Cuba et ont réaffirmé leur rejet du blocus et de l’inclusion sur la liste fallacieuse des pays sponsors du terrorisme.
De son côté, la vice-ministre Anayansi Rodríguez Camejo, participant à la Première Sommet Biennal pour une Économie Mondiale Durable, a mis en garde contre l’impact du système économique mondial injuste et a souligné que les mesures coercitives unilatérales, comme le blocus, limitent le développement et l’atteinte des objectifs de l’Agenda 2030. Elle a réaffirmé la volonté de Cuba de contribuer activement à la construction d’un nouvel ordre international basé sur la justice et la coopération Sud-Sud. (Texte et Photo: Cubadebate)
