Radio Cadena Agramonte emisiora de Camagüey
Camagüey, 14 octobre - Il y a quelques années, Alfredo a décidé de partager sa vie avec Enrique. Cependant, leur histoire a pris un tournant inattendu lorsqu’ils ont découvert qu’Alfredo était séropositif au VIH. La peur de mettre en danger la santé de son partenaire a créé un climat d’incertitude dans leur relation. Heureusement, une initiative de santé leur a offert une nouvelle opportunité.
Depuis 2019, Cuba a commencé à mettre en œuvre progressivement la Prévention Pré-Exposition (PrEP), un médicament antirétroviral destiné aux personnes séronégatives qui sont à haut risque d’exposition au virus.
Selon le Dr Roberto Leyva González, spécialiste en Médecine Générale Intégrale et titulaire d’un Master en Infectiologie, qui travaille au Centre Provincial d’Hygiène, d’Épidémiologie et de Microbiologie de Camagüey, « pendant des décennies, le projet de prévention s’est concentré sur l’utilisation du préservatif et d’autres méthodes. Bien que le préservatif soit fondamental pour prévenir les infections sexuellement transmissibles (IST), la PrEP constitue une couche supplémentaire de protection. »
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La province offre l’accès à ces médicaments grâce à des consultations confidentielles sur les IST/VIH. L’utilisation de la PrEP est une décision personnelle que chaque individu doit prendre. « Pour sélectionner les candidats, nous priorisons ceux qui, au cours des six mois précédents, ont eu des relations sexuelles non protégées avec des partenaires VIH positifs sans traitement antirétroviral, ou qui présentent d’autres facteurs de risque.
Nous prenons également en compte les femmes enceintes séronégatives au VIH avec des partenaires séropositifs », explique le Dr Leyva. En outre, sont inclus les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, les personnes transgenres et celles qui participent à des échanges sexuels transactionnels, ainsi que ceux qui s’identifient comme présentant un risque significatif au VIH.
Le Ministère de la Santé Publique (MINSAP), en collaboration avec l’Organisation Panaméricaine de la Santé (OPS/OMS) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), renforce les capacités du secteur de la santé pour offrir ce service. Des bases solides ont été établies pour étendre l’accès à la PrEP dans tout le pays, en fournissant des médicaments antirétroviraux, du matériel pour les consultations, des préservatifs, des tests rapides de VIH et en réalisant des actions de communication.
« En ce moment, ma charge virale est indétectable », commente Alfredo. « La PrEP m’a donné plus de confiance en moi et m’a apporté des connaissances sur la façon de me protéger et de protéger mon partenaire; bien sûr, je maintiens d’autres mesures de protection. »
Bien qu’il soit encore trop tôt à Camagüey pour obtenir des résultats épidémiologiques concluants et que la mise en œuvre de la PrEP soit relativement récente, un impact significatif sur la prévention est déjà observé au sein de groupes vulnérables. Pourtant, bien que ce médicament ne comporte pas de coûts économiques ni de procédures douloureuses ou invasives, peu de personnes recherchent encore ce traitement si prometteur. (Lenisbel Iracema Espinosa Pacheco, Martha Karla Gutierrez Pacios, Viviannes María Yumar Leyva/Étudiants en journalisme, Radio Cadena Agramonte) (Photos: Archives)
