Cuba, enseignement supérieur, Miguel Diaz-Canel

La formation de professionnels complets: le plus grand défi de l'Enseignement supérieur cubain


La Havane, 28 mars - Le ministère de l'Enseignement supérieur (MES) a pour principal défi de former des professionnels complets et compétents, engagés envers la Révolution, dotés d'un esprit d'innovation et d'une fermeté politique et idéologique.

C'est ce qu'a souligné, lors d'une réunion de bilan du MES, le Premier secrétaire du Comité central du Parti et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, qui a également reconnu que les deux composantes de la politique de pression maximale appliquée par le gouvernement des États-Unis pour renverser la Révolution – l'asphyxie économique et l'intoxication médiatique – ont un fort impact sur les institutions subordonnées au MES.

Il a souligné que cette intoxication médiatique exigeait de porter une plus grande attention à plusieurs aspects de la formation idéologique des étudiants et des enseignants, « notamment qu'ils aient une position critique et non pas acritique sur les réseaux sociaux ».

Face à ce contexte complexe, le président s'est penché sur les compétences – morales et idéologiques – qui doivent caractériser un diplômé dans la Cuba de 2024. Pour que le professionnel puisse contribuer au développement du pays à travers une participation engagée, il doit être révolutionnaire, être formé pour affronter des processus pédagogiques et des tâches de direction, et avoir la volonté de faire des recherches et d'innover face aux problèmes dans son domaine d'action, a-t-il ajouté.

Il a également insisté sur le développement des compétences numériques, communicationnelles et de langue, faute de quoi ils ne pourront pas affronter le monde dans lequel nous vivons et ne pourront pas contribuer aux besoins de la Révolution.

Ils doivent être chercheurs et innovateurs, « et c'est ce qui nous manque », a déclaré Diaz-Canel. Ce ministère, a-t-il dit, a été le plus grand promoteur de la science et de la recherche dans le pays, cependant, les professionnels formés dans ce secteur si dynamique, qui travaillent dans l'administration publique et dans le secteur des entreprises, n'ont pas cette vocation innovante, ni cette passion pour la science et la recherche.

« Nous ne voulons pas de diplômés par élitisme, mais pour ce qu'ils représentent en tant que leviers du développement. Dans ce pays en Révolution, dans les conditions que nous connaissons, ce qui fera la différence, c'est l'innovation. »

Par ailleurs, le président cubain a appelé à développer davantage la coopération internationale et l'exportation des services, à la hauteur des nouveaux modèles d'entreprise.

Il a évoqué la validité des sociétés d'interface qui, trois ans après leur création, « ont brisé toutes les contradictions que nous avions et ont répondu aux aspirations de nos chercheurs sur la manière de participer, de se connecter et de résoudre les problèmes, y compris de reconnaissance monétaire ».

Manuel Marrero Cruz, membre du Bureau politique et Premier ministre, a souligné que le ministère de l’Enseignement supérieur peut être un allié décisif pour parvenir à une mise en œuvre correcte des projections du gouvernement visant à stimuler l'économie et à corriger les distorsions.

En outre, il a demandé aux responsables du MES de signaler tous les projets de recherche et d'innovation qui ont été réalisés et ont été remis au secteur des entreprises et ceux qui n'ont pas été mis en œuvre.

Après avoir présenté un résumé de la réalisation des objectifs stratégiques de l'année précédente, le ministre de l'Enseignement supérieur, Walter Baluja Garcia, a abordé les projections pour 2024, qui comprennent la formation de professionnels, la préparation et la dotation de personnel enseignant et de cadres, dont un pourcentage élevé d’enseignants titulaires de doctorat, le renforcement des liens avec les entreprises productrices de biens et de services, l'extension des formes d'organisation qui favorisent l'application des résultats de la science, de la technologie et de l'innovation, ayant un impact sur les secteurs stratégiques pour le développement.

Jorge Luis Broche Lorenzo, membre du secrétariat du Comité central du Parti et chef du Département d'Attention au secteur social, et Jorge Luis Perdomo Di-Lella, vice-Premier ministre, ont également participé à la réunion de travail. (Texte et photo: Granma)


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