Népal, 29 avril - Un rapport fondé sur des données recueillies dans sept régions d'étude a permis de constater, pour la première fois, la présence de 397 léopards des neiges à l'échelle nationale. Cette espèce est considérée comme un indicateur clé de la santé écologique des écosystèmes de haute montagne d'Asie centrale et de l'Himalaya.
L'étude « nous donne non seulement une image plus claire des populations de léopards des neiges, mais elle informe également les futures stratégies de conservation », a déclaré à l'agence EFE Ram Chandra Kandel, directeur général du département des parcs nationaux et de la conservation de la faune et de la flore.
Le rapport souligne que le Népal abrite 7 à 8 % de la population mondiale de cette espèce, bien que le pays ne représente que 1,6 % de l'aire de répartition totale de l'espèce. Il joue donc un rôle crucial dans sa conservation à l'échelle mondiale.
Cette évaluation s'est appuyée sur des données recueillies entre 2015 et 2024 dans le cadre de projets menés par le gouvernement, des organisations de protection de la nature et des chercheurs. Ces efforts ont fait appel à des technologies de pointe, telles que les pièges photographiques et l'analyse génétique des échantillons de matières fécales, afin d'obtenir des résultats extrêmement fiables.
Le léopard des neiges est toujours classé comme « vulnérable » par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), avec une population mondiale estimée entre 4 080 et 6 500 individus.
Le changement climatique, qui risque d'entraîner une perte de 40 % de son habitat, et le commerce illégal d'espèces sauvages figurent parmi les principales menaces pesant sur l'espèce.
En outre, 42 % de leur habitat au Népal se trouve en dehors des zones protégées, où les menaces telles que le braconnage, le développement des infrastructures et les conflits entre l'homme et la faune sont les plus importantes. Cependant, le pays a réussi à réduire à néant le braconnage des tigres et des rhinocéros pendant plusieurs années consécutives.
Un rapport mondial de 2016 indique que 75 % des cas de braconnage de léopards des neiges sont liés à des conflits entre l'homme et la faune ou à des meurtres en représailles, ce qui maintient le risque pour l'espèce.
Selon le rapport, le renforcement des initiatives communautaires, l'amélioration de la connectivité des habitats et l'atténuation des conflits entre l'homme et la faune sauvage seront essentiels pour assurer la survie à long terme des léopards des neiges dans l'ensemble de leur aire de répartition.
Les léopards des neiges, présents dans 12 pays d'Asie, restent l'une des espèces de grands félins les moins étudiées. (Texte et photo: Cubadebate)