Radio Cadena Agramonte emisiora de Camagüey
Moscou, 12 juin - Ces dernières heures, les tensions au Moyen-Orient se sont aggravées en raison de l'escalade entre les États-Unis et l'Iran d'une part, et des informations faisant état d'une possible attaque israélienne contre le pays perse d'autre part.
Téhéran a répondu à la pression de Washington en menaçant d'attaquer ses installations militaires dans la région si les négociations sur le programme nucléaire iranien échouent et qu'un conflit militaire lui est imposé. « Certains responsables de l'autre camp menacent d'un conflit si les négociations échouent », a déclaré aujourd'hui le ministre iranien de la Défense, Aziz Nasirzadeh. « Si un conflit nous est imposé, toutes les bases américaines dans la région sont à notre portée et nous les attaquerons hardiment dans les pays hôtes », a-t-il ajouté.
Dans ce contexte, les États-Unis ont annoncé l'évacuation de leur ambassade en Irak, après que l'Iran a déclaré que les bases militaires américaines dans la région seraient menacées en cas d'échec des négociations sur le programme nucléaire.
Le chef du Commandement central américain (CENTCOM), Michael Kurilla, a reporté sa visite au Sénat et restera dans la région en raison de la montée des tensions. Les membres des familles des militaires américains ont également été autorisés à quitter la zone de responsabilité du CENTCOM.
Le département d'État a quant à lui ordonné à toutes les ambassades situées à portée des missiles iraniens de mettre en place des comités d'action d'urgence et d'envoyer des télégrammes à Washington sur les mesures à prendre pour atténuer les risques.
Plus tôt dans la journée, CBS News rapportait qu'Israël était « tout à fait prêt » à lancer une opération contre l'Iran.
Selon la correspondante de la chaîne, Jennifer Jacobs, c'est l'une des raisons pour lesquelles les États-Unis ont conseillé à certains membres de leur personnel de quitter la région. Washington prévoit que Téhéran pourrait riposter contre certaines cibles américaines en Irak.
Malgré cela, Jennifer Jacobs a indiqué que le représentant spécial du président Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, prévoyait toujours de rencontrer l'Iran le 15 juin pour le sixième cycle de négociations à Oman.
Le président américain Donald Trump a mis en doute le succès des négociations avec le pays perse. « Ils semblent bloquer les choses, et je trouve cela regrettable, mais je suis moins confiant qu'il y a quelques mois. Il y a quelque chose qui leur est arrivé, mais je suis beaucoup moins confiant quant à la conclusion d'un accord », a-t-il déclaré au New York Post.
Il a également éludé une question sur les raisons de l'évacuation du personnel américain de la région. « Il faudra voir », a-t-il déclaré. « Ils sont évacués parce que l'endroit pourrait être dangereux, alors nous verrons ce qui se passera. Nous leur avons donné l'ordre de partir, nous verrons bien la suite », a-t-il ajouté.
Dans le même temps, CNN rapporte que l'administration américaine fait pression sur Israël pour que les représentants israéliens ne parlent pas d'une éventuelle attaque contre l'Iran, craignant que cela ne fasse échouer les négociations. Comme le souligne la chaîne, cette question reflète la divergence croissante entre Donald Trump et Benjamin Netanyahu concernant les problèmes de la région et les prochaines étapes.
De son côté, le ministre iranien des Affaires étrangères, Seyed Abbas Araghchi, a exprimé son espoir quant aux futures négociations avec les États-Unis. « Alors que les pourparlers ont repris dimanche, il est clair qu'un accord garantissant la nature pacifique du programme nucléaire iranien est à portée de main et pourrait être conclu rapidement », a-t-il écrit sur X mercredi.
Téhéran et Washington ont tenu cinq cycles de négociations depuis le 12 avril, sous la médiation d'Oman. Le prochain cycle de négociations est prévu pour le 15 juin à Mascate. (Texte et photo : RT)
