Radio Cadena Agramonte emisiora de Camagüey
Washington, 2 juillet - La Chambre des Représentants des États-Unis pourrait soumettre aujourd'hui à vote le projet de loi fiscale du président Donald Trump, après son adoption de justesse au Sénat suite à de longues négociations.
Baptisé « One Big Beautiful Bill Act » (Loi d'un Grand et Beau Projet), il a progressé la veille dans la Chambre Haute grâce au vote décisif du vice-président JD Vance, en sa qualité de président du Sénat, qui a tranché avec un score de 51-50.
Le Comité des Règles de la Chambre Basse a immédiatement pris l'initiative hier après-midi afin que la réglementation puisse être débattue en séance plénière dès ce mercredi matin.
Cependant, l'adoption définitive du texte dépendra de la capacité du leadership du Parti Républicain à mobiliser le soutien de ses législateurs, en particulier ceux qui s'opposent aux modifications apportées au Sénat par rapport à ce qui avait été approuvé en mai à la Chambre des Représentants.
Le président de la Chambre Basse, Mike Johnson, a averti qu'il « reste encore du travail à faire », mais il s'est montré optimiste quant à la possibilité de « réussir », avec l'objectif que le document législatif soit sur le bureau du président Trump avant le 4 juillet.
De son côté, le leader de la majorité républicaine, Tom Emmer, a confirmé que le texte sera soumis au vote tel quel, car toute modification le renverrait au Sénat, ce qui retarderait la promulgation finale.
Malgré cet important succès législatif au Sénat, certains républicains s'inquiètent de son impact politique futur.
Les propositions de coupes budgétaires du Sénat concernant des programmes de santé comme Medicaid sont plus profondes, ce qui suscite le rejet parmi les congressistes modérés, tandis que l'augmentation totale du coût de la loi ne plaît pas à l'aile la plus conservatrice des républicains.
Selon le Bureau du Budget du Congrès, le projet tel qu'il a été adopté par le Sénat augmenterait les déficits fédéraux de 3,3 billions de dollars au cours de la prochaine décennie.
Le gigantesque paquet de réductions d'impôts et de dépenses de Trump allouerait 160 milliards de dollars à la sécurité des frontières et au contrôle de l'immigration, 150 milliards au budget du Pentagone, et ferait exploser le plafond de la dette nationale, tout en imposant des coupes sensibles dans les programmes de santé et d'alimentation, qui affecteraient des millions d'Américains.
Cette ambitieuse proposition législative, dans un Congrès dominé par les républicains dans les deux chambres, vise à consolider les priorités fiscales et politiques de Trump en vue du cycle électoral à venir, les élections de mi-mandat de 2026. (Texte et photo: PL)
