Washington, 1er août.- Donald Trump tient une grande partie du monde en attente aujourd’hui de l’entrée en vigueur de ses tarifs douaniers réciproques, après l’expiration de la date limite qu’il avait fixée pour conclure des accords commerciaux.
La date limite du 1er août reste ferme et ne sera pas prolongée, a averti Trump la veille.
Le délai de grâce est maintenant terminé et seuls six accords ont été conclus jusqu’à présent : avec le Royaume-Uni, le Vietnam, l’Indonésie, les Philippines, le Japon et l’Union Européenne, dont les droits de douane varient entre 15 et 20%.
Pour leur part, les États-Unis et la Chine ont repris les discussions dans le but de prolonger la trêve tarifaire de 90 jours convenue à la fin mai à Genève, qui expire le 12 août.
Pendant ce temps, 20 pays ont été notifiés qu’ils feront face à des droits de douane compris entre 25 et 50%, parmi lesquels le Brésil, qui a récemment fait l’objet des attaques de Trump, lequel a défendu l’ancien président Jair Bolsonaro (2019-2023).
Au début de ce mois, une lettre a été envoyée au président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, concernant le tarif de 50 % et son entrée en vigueur.
Dans cette lettre, Trump a menacé d’imposer ce tarif élevé si le Brésil ne mettait pas fin au procès de Bolsonaro -un grand allié et défenseur du républicain- qui est accusé d’avoir tenté d’annuler les élections d’octobre 2022 et d’empêcher l’investiture de Lula, survenue le 1er janvier 2023.
De plus, le Département d’État a également imposé mercredi de nouvelles sanctions économiques au juge de la Cour Suprême, Alexandre de Moraes, en charge de l’affaire contre l’ancien dirigeant brésilien.
Par ailleurs, les produits couverts par l’Accord États-Unis-Mexique-Canada de 2020 (signé par Trump durant son premier mandat) seront exemptés de ce tarif, a indiqué la Maison Blanche.
Cependant, le président a déclaré hier qu’il augmenterait les droits de douane sur certains produits canadiens de 25 à 35 % à partir de ce vendredi.
Le Canada n’a pas coopéré pour endiguer le flux continu de fentanyl et d’autres drogues illicites, a jugé la maison exécutive.
Pendant ce temps, le Mexique bénéficiera d’une pause de 90 jours.
La veille, lors d’un appel téléphonique, Trump et son homologue du Mexique, Claudia Sheinbaum, ont réussi à parvenir à un accord. Ce délai vise à établir un accord à long terme basé sur le dialogue, a souligné Sheinbaum.
Selon Trump, ces tarifs inverseront le déficit commercial à l’égard des États-Unis ; cependant, des experts craignent qu’ils ne se traduisent par une inflation accrue et éventuellement une récession économique. En effet, le président a admis qu’il s’agissait d’une période de transition douloureuse pour les Américains.
De plus, des contestations ont déjà été soulevées devant les tribunaux. La légalité des pouvoirs utilisés par l’occupant du Bureau ovale pour décider des tarifs est remise en question. (Texte et photo: PL)