La Havane, 5 août.- Un jour comme aujourd’hui, Eduardo Chibás a réalisé son intervention radiophonique connue sous le nom de “dernier coup de sonnette”.
Quelques jours auparavant, il avait dénoncé la corruption d’un membre du gouvernement en place. Lorsqu’il a été confronté à lui et n’a pas pu fournir de manière concluante les preuves inculpatoires nécessaires, il a décidé, en guise de réaffirmation de sa dénonciation inébranlable, de tenter de mettre fin à ses jours en pleine allocution. Il est décédé onze jours plus tard, et ses funérailles ont été parmi les plus suivies que La Havane se souvienne.
Chibás était une figure d’exception dans le paysage politique de son époque. Très jeune, il s’est engagé dans les luttes contre la tyrannie et, en 1938, il a rejoint le Parti Authentique, où il a fait entendre sa voix inflexible.
En 1947, il a fondé le Parti du Peuple Cubain (Ortodoxe) pour lutter contre le cynisme et la corruption présents dans le pays. Son exemple d’honnêteté a inspiré les jeunes et a poussé plusieurs générations à poursuivre la lutte. (PL) (Photo: Internet)