Chine, 14 août.- En Chine, deux nouvelles techniques d’édition génétique ont été développées, permettant de modifier avec précision de larges portions d’ADN (allant de milliers à des millions de “lettres” du code génétique) afin de manipuler les chromosomes sans laisser de traces, tant dans les cellules animales que végétales.
Les résultats de ces travaux sont publiés dans la revue Cell de l’Institut de Génétique et de Biologie du Développement (IGDB) de l’Académie des Sciences de Chine.
Ces deux techniques d’«ingénierie chromosomique programmable» permettent l’extraction, l’insertion et l’inversion de vastes segments d’ADN, que ce soit dans l’ordre des kilobases (milliers de bases) ou des mégabases (millions de bases).
Concrètement, ces techniques facilitent l’intégration sélective de grands fragments d’ADN allant jusqu’à 18,8 kilobases, la substitution complète de séquences de 5 kilobases, ainsi que des inversions chromosomiques allant jusqu’à 12 mégabases, des délétions chromosomiques de 4 mégabases et des translocations de chromosomes entiers.
En guise de preuve de concept, les chercheurs dirigés par Chao Sun, Hongchao et Yijing Liu ont utilisé ces technologies pour générer une variété de riz résistante aux herbicides grâce à une inversion précise de 315 kilobases, démontrant ainsi le potentiel transformateur de l’ingénierie génétique et de l’amélioration des cultures. (Texte et photo: Cubasí)