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Gaza, journalistes, meurtre

Gaza pleure le meurtre de cinq autres journalistes


Gaza, 26 août - Les corps des cinq journalistes tués ce lundi lors du double bombardement israélien contre l’hôpital Naser, dans le sud de Gaza, ont été transportés au cimetière par une foule de Palestiniens, qui réclament qu’Israël cesse de tuer ceux qui documentent le génocide.

« Les caméras touchées par les missiles israéliens ne s’éteindront pas, et les gilets de la Défense civile continueront de briller », a déclaré à l’AFP l’un des journalistes ayant participé à la procession funéraire.

Les corps ont été portés sur des brancards depuis l’hôpital Naser. À leurs côtés reposaient leurs gilets de presse et leurs caméras : certaines intactes, d’autres marquées par le sang et la poussière, et d’autres encore détruites après l’attaque.

Au total, 20 personnes ont trouvé la mort lors de cet assaut, dont un sauveteur, trois employés de l’hôpital et un étudiant en dernière année de médecine, selon des témoins et des sources locales.

« Tombés un après l’autre »

La majorité des cinq journalistes travaillait pour des médias internationaux — Israël continue de bloquer l’accès de la presse étrangère à Gaza — et était venue au centre médical Naser pour couvrir un premier raid, lorsque Israël a de nouveau frappé l’hôpital.

L’attaque a été enregistrée en direct par la télévision égyptienne Al Ghad, et la vidéo montre certains sauveteurs et journalistes travaillant dans la cage d’escalier contre incendie, souvent utilisée lors de leurs directs.

« L’un après l’autre : Hossam est tombé, Mohamed aussi, Moaz aussi, et Mariam aussi. Mais les caméras ne s’éteindront pas, elles continueront de témoigner dans les places et sur les bâtiments. Nous continuerons à poursuivre l’image partout », a déclaré à l’AFP un journaliste ayant préféré garder l’anonymat pour des raisons de sécurité.

Les noms des tués sont : Hossam Al Masri (caméraman de l’agence Reuters), Mohamed Salama (caméraman de la chaîne qatarie Al Jazeera), Mariam Abu Daqqa (collaboratrice de l'agence américaine AP), Moaz Abu Taha (freelance), et Ahmed Abu Aziz (journaliste pour la Red Quds Feed et d’autres).

« Nous voulons vivre libres »

Des dizaines de personnes, au passage du cortège funèbre, pleuraient, priaient et scandaient des slogans pour une Gaza qui subit plus de 22 mois d’attaques et de destructions. « Nous voulons être libres » ou « Pleure pour celui qui s’est séparé de ses parents, pour celui qui a quitté ses proches », criaient les présents.

« Mohamed repose en paix, nous poursuivrons la lutte », hurlaient la foule en direction du cimetière, où certains des porteurs des corps étaient aussi des journalistes, vêtus de gilets pare-balles et portant la carte d’identité « Presse » (en anglais).

Selon le gouvernement de Gaza, 245 journalistes et influenceurs ont été tués depuis le début de l’offensive israélienne en octobre 2023 ; un chiffre que le Comité pour la Protection des Journalistes (CPJ) situe à 192 reporters.

« Ils faisaient leur métier et transmettaient avec voix et image la réalité des citoyens et du peuple opprimé de Gaza : bombardements incessants et persécutions constantes des journalistes », a déclaré un autre participant aux funérailles, qui a regretté qu’il faille pratiquement dire adieu à un journaliste chaque jour. (Texte et photo: Cubasí)


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