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La Chine construit le premier centre de données sous-marin au monde pour l'IA


Chine, 27 août - En juin, la Chine a commencé la construction du premier centre de données sous-marin au monde dédié à l’intelligence artificielle. L’installation, située à 10 km des côtes de Shanghai, sera principalement alimentée par un parc éolien, selon Live Science.

Les centres de données consomment une grande quantité d’électricité et d’eau car les serveurs fonctionnent en continu et sont situés très près les uns des autres. De plus, ils génèrent de la chaleur, ce qui peut endommager les équipements et entraîner la perte de données.

Environ 40 % de l’électricité consommée par un centre de données typique est destinée à la climatisation. La majeure partie de cette énergie est utilisée pour refroidir l’eau pulvérisée autour des serveurs ou qui s’évapore à proximité, réduisant ainsi leur température.

Le projet, évalué à 223 millions de dollars, est mis en œuvre par la société Hailanyun. La première phase inclut 198 racks de serveurs, équivalant à environ 792 serveurs d’IA. Chaque rack représente un châssis ou un cabinet de taille standard pour les équipements montés qui abrite des serveurs informatiques.

L’entreprise et l’Académie Chinoise des Technologies de l’Information et des Communications estiment que cette installation consomme au moins 30 % moins d’électricité que les centres de données terrestres grâce au refroidissement naturel.

Le centre de données de Hailanyun sera connecté à un parc éolien marin voisin, qui fournira 97 % de ses besoins énergétiques.

Le projet mère

Le projet du centre de données de Hailanyun s’inspire de la technologie développée par Microsoft dans le cadre du Projet Natick, qui a été clôturé en 2024.

Microsoft avait immergé une capsule de la taille d’un conteneur de fret contenant plus de 800 serveurs à 38 mètres de profondeur au large des côtes écossaises.

Deux ans plus tard, la société américaine a rapporté que les centres de données sous-marins étaient fiables, pratiques et rentables en termes de consommation d’énergie.

En 2020, Microsoft a signalé que les serveurs du centre de données sous-marin avaient connu moins de pannes que ceux des installations terrestres, car la capsule était scellée et remplie d’azote, un gaz moins corrosif que l’oxygène. L’absence de personnel a également garanti l’absence de contact physique pouvant endommager les équipements terrestres.

Microsoft utilise actuellement Natick comme plateforme de recherche pour étudier, tester et valider de nouveaux concepts liés à la fiabilité et à la résilience des centres de données.

Si le projet Hailanyun réussit, l’entreprise prévoit de passer à la mise en œuvre à grande échelle de centres de données sous-marins alimentés par l’énergie éolienne.

L’installation chinoise est passée à la phase de mise en œuvre commerciale 30 mois après le début du projet pilote, ce que Microsoft n’a jamais tenté avec Natick.

Quelles sont les préoccupations de plusieurs experts ?

Malgré les avantages évidents d’un centre de données sous-marin, des inquiétudes subsistent quant aux impacts environnementaux négatifs potentiels.

Des chercheurs de Microsoft ont découvert que leur module provoquait un réchauffement local de la mer, bien que l’impact soit limité.

Une autre préoccupation concerne la sécurité. Une étude de 2024 a révélé que les centres de données sous-marins pourraient être détruits par certains bruits émis par des systèmes de haut-parleurs, soulevant des inquiétudes quant à des attaques malveillantes par le biais du son.

De son côté, Hailanyun affirme que l’impact environnemental sera maintenu au minimum. (Texte et photo: Cubasí)


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