Radio Cadena Agramonte emisiora de Camagüey
La Havane, 23 septembre - Depuis le Ministère de l’Industrie Alimentaire (MINAL) à La Havane, en présence du ministre Alberto López Díaz, Cuba s’est affirmée comme un phare de solidarité en participant à une rencontre virtuelle rassemblant les peuples du monde, où 27 pays se sont unis en soutien aux pêcheurs et pêcheuses du Venezuela et de la mer des Caraïbes.
Cette journée internationale a été bien plus qu’une simple réunion : elle a constitué une déclaration collective de dignité, en défense de l’autodétermination et de la paix face aux menaces extérieures.
Des pays comme la Grenade, l’Italie, l’Argentine, le Chili, l’Espagne, le Suriname, l’Iran, le Costa Rica, l’Équateur, le Pérou, l’Uruguay, les Pays-Bas, la République Démocratique du Congo, le Portugal, le Brésil, le Mexique, le Canada, la Suisse, la Barbade, Trinidad-et-Tobago, Porto Rico, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Bruxelles, la Colombie, la Roumanie et la Barbade, aux côtés de Cuba, ont élevé leurs voix pour soutenir la paix au Venezuela.
À travers des plateformes numériques, des voix principalement d’Amérique Latine se sont unies pour dénoncer la présence croissante des forces militaires américaines dans les eaux caribéennes. Sous le prétexte de lutter contre le narcotrafic, ces forces intensifient la pression sur les communautés de pêche.
Ont participé à la rencontre Midalys Naranjo Blanco, vice-ministre de l’Industrie Alimentaire, et Osmani Barreiro Consuegra, président du Groupe Entrepreneurial de l’Industrie Pesca. Des pêcheurs représentant les plus de 30 000 travailleurs de ce secteur affiliés au syndicat de l’Industrie Alimentaire et de la pêche étaient également présents.
Cuba a historiquement soutenu la sœur République Bolivarienne du Venezuela, comme l’a exprimé José Martí il y a plus d’un siècle : “Donnez-moi du Venezuela la possibilité de vous servir. Il a en moi un fils.” Cette phrase constitue le fondement de la dévotion du peuple cubain envers le peuple vénézuélien, renforcée ces dernières décennies par l’amitié profonde entre Chávez et Fidel, qui a solidifié nos relations fraternelles.
Rafael Delgado Fernández, leader syndical de la flotte de langoustiers de Batabanó, a envoyé un message à tous les pêcheurs du Venezuela au nom des pêcheurs cubains, étendant sa missive à l’Amérique Latine et aux Caraïbes :
“Pêcheurs vénézuéliens, ne vous découragez pas, avancez. Leur problème est qu’ils (les États-Unis) veulent attaquer le Venezuela à la recherche de ressources dans le narcotrafic et l’illégalité. Nous, Cubains, sommes avec vous pour ce qu’il faut. Nous soutenons tout. Continuez (…) À ces familles qui ont eu ces 9 pêcheurs retenus pendant 9 heures, nous envoyons un message de soutien. Ne vous affligez pas, avancez, soyez courageux.”
Le ministre vénézuélien de la Pêche et de l’Aquaculture, Juan Carlos Loyo, a expliqué que cette rencontre virtuelle vise à créer “un grand réseau de coopération, de collaboration et de travail commun”. Le secteur de la pêche vénézuélien, avec une forte présence sur les marchés régionaux et dans les communautés côtières, représente non seulement une source de subsistance et de culture, mais aussi un moteur de croissance économique et de promotion de l’aquaculture durable. Sa défense est urgente et nécessaire.
Loyo a souligné que ce grand réseau de solidarité établit un jalon qui nous unit, et que la mer “nous unit à travers la souveraineté de chaque pays et espace maritime, mais surtout, elle nous unit à la vie”. Il a indiqué que pendant que d’autres proclament et célèbrent la mort, les nations latino-américaines célèbrent la vie riche de nos mers, de nos espaces de pêche, du peuple pêcheur et de ce que “signifie que chaque nation puisse jouir de sa souveraineté sans aucune intervention ni proclamation de menaces.”
Le ministre bolivarien a affirmé que les Caraïbes possèdent “les meilleures eaux du monde en termes de richesses, de biodiversité et de population de pêcheurs”, et a souhaité la bienvenue aux participants de la rencontre virtuelle, venus de pays de la région comme le Brésil, Cuba, le Chili, l’Uruguay et d’autres parties du monde.
De même, les représentants du secteur de la pêche et de l’aquaculture du Venezuela ont exprimé que “tout le peuple de paix est prêt à défendre la nation”. Depuis une barque de pêche en mer, ils ont assuré qu’ils continueraient à travailler pour “poursuivre la croissance mondiale de la solidarité pour la défense, non seulement du Venezuela, mais aussi du reste de l’Amérique Latine et des Caraïbes contre les empires”.
Depuis Cuba, avec le cœur tourné vers les Caraïbes, il est affirmé que la solidarité ne se négocie pas : le Venezuela n’est pas seul. La mer est un territoire de paix, et ses pêcheurs sont les gardiens d’un espoir qui ne s’intimide pas. Face à l’arrogance impériale, les peuples répondent par l’unité, la dignité et la résistance. L’Amérique Latine et les Caraïbes constituent une zone de paix.
Dans le cadre de son engagement irréductible envers la justice et la souveraineté des peuples, Cuba a constitué un Comité de Solidarité avec le Venezuela, dont le but est de dénoncer systématiquement les actions vandales qui menacent la paix dans la mer des Caraïbes et de lutter, depuis l’unité internationale, contre toute tentative d’agression impériale.
Ce comité se dresse comme un bouclier éthique et politique pour empêcher la répétition de faits qui portent atteinte aux droits des communautés de pêche et à l’autodétermination de la nation bolivarienne. Puisant dans l’héritage martien et la vocation solidaire de notre peuple, Cuba réaffirme que la défense du Venezuela est également la défense de la dignité latino-américaine et caribéenne. Les Caraïbes se défendent par des filets de vie, pas par des filets de guerre! (Texte et Photo: Cubadebate)
