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Communiquer, divertir et consommer depuis Apklis, toDus et Picta


La Havane, 25 septembre – Nous passons des heures devant les écrans, exposés à tout type de contenus sur les différents réseaux sociaux. Si la consommation des plateformes numériques est dominée par les internationales Facebook, YouTube, WhatsApp et Instagram, à Cuba existent aussi les célèbres Apklis, toDus et Picta, des alternatives proches et souveraines.

Depuis 2018, elles ont été mises à jour jusqu’à atteindre la version 2.0. Aujourd’hui, le nombre d’utilisateurs inscrits s’élève à 2 673 776 sur toDus, 587 192 sur Picta et 874 522 sur Apklis, selon le groupe créateur Z-17, dont les principaux actionnaires sont l’Entreprise des Télécommunications de Cuba (ETECSA) et le Parc Scientifique Technologique de La Havane.

Parcourir ces plateformes avec les mégaoctets nationaux représente une alternative face aux restrictions commerciales annoncées par l’ETECSA en mai de cette année. Bien que des forfaits spéciaux aient été mis en place pour l’utilisation de toDus, concernant Picta — qui, une fois les mégaoctets nationaux épuisés, consomme également les données internationales —, aucun plan spécifique n’a été conçu. Cette situation figure parmi les principales revendications de nombreux utilisateurs.

Après l’entrée en vigueur des nouveaux tarifs, toDus constitue un incitateur pour les internautes en matière de consommation de données; c’est l’une des utilités les plus importantes à l’heure actuelle, souligne le porte?parole du groupe, Christian Díaz López, dans un entretien avec Cubadebate.

Parmi les nouveautés présentées par ces trois applications, on retient le volet commercial. Par le biais de divers outils, les utilisateurs peuvent promouvoir leurs produits, soit via les catalogues de toDus, soit via la publicité sur Apklis, ou encore la monétisation des contenus créés pour Picta.

ToDus, les voies de communication

L’organisation interne, les magasins virtuels, la reconnaissance des proches, la présence en ligne et les forfaits de données accessibles figent parmi les améliorations incluses dans la dernière mise à jour du service de messagerie.

Renforcer son usage est une priorité du projet, indique Dennis Meriño, président de Z-17. Cependant, toDus ne vise pas à concurrencer d’autres applications comme WhatsApp ou Telegram, mais à combler les limitations de ces dernières dans le contexte cubain.

Avec la nouvelle fonctionnalité, les chats seront classés par catégorie — vocal, canaux, groupes ou privés. Autre avantage pour les entrepreneurs : la possibilité de monter des catalogues. Via une boutique virtuelle où l’on peut décrire les produits, proposer des services, détailler les prix, et même ajouter sa localisation. De plus, elle permet de connaître d’autres personnes grâce à la reconnaissance d’utilisateurs dans un rayon de kilomètres proches.

Les bots constituent un autre système par lequel l’utilisateur officiel dispose de canaux pour diffuser l’information. C’est un processus personnalisé avec des fonctionnalités de voix, des boutons, un accès direct et le téléchargement, souligne Eddy Yoel, développeur de l’application.

Pour les internautes qui ne souhaitent pas la télécharger, la version web est disponible à l’adresse web.todus.cu. À ce sujet, Díaz López précise que « pour activer les contacts sur le web, il faut se connecter, même une fois, avec son numéro, depuis un téléphone Android. Puis il suffit d’attendre que les contacts se chargent, de se déconnecter et d’ouvrir le site web ».

Influenceurs et créateurs sur Picta ?

La plateforme n’a pas d’antécédent dans le cadre des applications cubaines: elle propose un DJ virtuel, permet les téléchargements, la télévision en direct, des canaux exclusifs, des espaces publicitaires et un système d’abonnements à trois niveaux (Basique, Standard et Premium) sans recourir à une carte étrangère. Et elle lance aussi les PictaShorts.

Pour les amateurs de vidéos courtes, cette nouvelle fonctionnalité offre l’opportunité de créer du contenu et de le monétiser. Les créateurs peuvent télécharger leurs contenus sur leurs chaînes Picta comme sur YouTube, mais avec l’avantage de pouvoir les télécharger.

« Les créateurs ont intérêt à la connaître, car c’est une variante plus économique en termes de données mobiles, tout en permettant de générer des revenus par leurs propres moyens. Picta se caractérise par la promotion du talent cubain », commente Díaz López.

Il souligne aussi que l’ajout de publicités sur la page d’accueil et avant la lecture des vidéos contribue à promouvoir les entreprises.

Parmi les modifications du site, la façon d’accéder a été modifiée. Avant, on pouvait entrer en tant qu’invité; désormais, l’inscription est obligatoire pour profiter de toutes les fonctions.

Picta a beaucoup évolué : « les erreurs de l’application ont été corrigées afin que l’interface soit bien plus conviviale, plus intuitive et facile à utiliser », ajoute Díaz López.

Apklis, centre cubain des applications

Actuellement, la boutique virtuelle envisage d’adopter un nouveau modèle économique via des licences. Il s’agit d’une alternative à la vente d’applications, explique Javier González, chef de projet Apklis.

« Chez Apklis, la vente d’applications à paiement unique est autorisée, c’est-à-dire qu’au moment où vous acquérez une application, vous ne payez plus et vous pouvez la télécharger autant de fois que vous le souhaitez. Ainsi, face aux nouvelles mises à jour ou fonctionnalités proposées par les développeurs, les licences permettent aux créateurs de monétiser leur travail sur une période donnée », précise-t-il.

González affirme que l’intégration de l’intelligence artificielle est également en cours : « il y a déjà des développeurs qui ont mis en ligne des applications liées à l’IA ».

La plateforme lancera aussi d’autres services, révèle Díaz López : « Les développeurs pourront concevoir leurs propres applications en s’appuyant sur une infrastructure fournie par Apklis. Cela facilitera le travail, car ils pourront héberger leurs bases de données et bien plus ».

Pour garantir leur fonctionnement, les applications sont préalablement vérifiées. « Avant d’être publiées, elles passent par une procédure de révision pour analyser des questions de sécurité et de fonctionnalité. Cela vise aussi à prévenir la copie d’applications et à vérifier le droit d’auteur », indique González.

« L’information des utilisateurs est entièrement protégée. Nous ne communiquons aucune donnée », insiste Díaz López.

Surmonter les adversités

La principale difficulté à laquelle l’équipe de Z-17 fait face est technique et financière : « une infrastructure très grande coûte cher et nécessite beaucoup de personnel. Nous avons exploité tout ce que nous avons pu. Le blocus américain nous frappe fortement parce qu’il restreint la documentation et les technologies. Nous cherchons des alternatives, mais dans certains cas, il n’y a pas d’autre option que les développer nous-mêmes. Nous gagnerions beaucoup de temps et de ressources si nous avions accès à ces technologies présentes partout dans le monde », affirment-ils.

Le développement de l’application pour les appareils iOS reste un terrain à conquérir. « Oui, nous y avons pensé, mais ce n’est pas dépendant de nous, car ce processus dépend de politiques internationales qui empêchent l’accès à ce type de système d’exploitation. Mais les utilisateurs iOS peuvent accéder à Picta via le web : picta.cu », explique Díaz López.

Plusieurs propositions existent pour continuer à optimiser leur usage. Z-17 travaille pour lancer prochainement les appels et les visioconférences sur toDus, ainsi que le paiement par vues sur Picta.

Les trois plateformes offrent la possibilité de communiquer, divertir et consommer à partir du système numérique cubain, qui permet aussi de monétiser le contenu qu’il est difficile de créer.

« Toutes présentent des interfaces très conviviales, elles ne sont pas difficiles à utiliser et ne nécessitent pas un haut niveau de spécialisation. Chaque jour, nous travaillons à les améliorer », affirme Díaz López.

L’équipe précise que les plaintes et les suggestions sont recueillies via les canaux officiels Telegram. Le retour des utilisateurs est important pour continuer à perfectionner ces applications afin d’améliorer l’expérience dans l’environnement numérique et répondre aux besoins de connectivité que rencontre le pays. (Texte et photo: Cubadebate)


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