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Découverte de composants clés pour la vie sur une lune de Saturne


Moscou, 10 octobre - Une étude publiée dans la revue scientifique Nature Astronomy rassemble les données enregistrées pendant la mission spatiale Cassini autour de Saturne et de ses anneaux, entre 2004 et 2017.

La découverte d’une série de substances à base de carbone sur Encelade, la sixième plus grande lune de la planète, soulève la possibilité que cette lune abrite de la vie, indique The Guardian.

Pendant des années, les experts ont cru qu’Encelade, en raison de sa grande distance par rapport au Soleil, était trop froide pour être habitable. Néanmoins, les données recueillies durant la mission Cassini continuent de fournir des indices cruciaux sur la présence d’ingrédients essentiels à la vie.

La première découverte majeure est survenue en 2005, lorsque la sonde a trouvé les premières preuves qu’Encelade cache un vaste océan d’eau salée sous sa couche de glace épaisse.

Au pôle sud d’Encelade, la sonde Cassini a découvert des geysers émanant de fissures, projetant dans l’espace des particules de glace. Une partie de ces grains revient recouvrir la surface de la lune, tandis que l’autre échappe pour former l’anneau E de Saturne.

Les spécialistes ont identifié dans les échantillons des molécules organiques, y compris des précurseurs des acides aminés, qui sont des éléments fondamentaux de la vie. Ces grains de glace pourraient avoir été altérés après avoir été emprisonnés dans l’anneau pendant des siècles, ou avoir subi des modifications dues à des explosions de radiation cosmique. C’est pourquoi les scientifiques souhaitaient étudier des particules plus récentes expulsées de l’océan d’Encelade.

Passant près de ce corps céleste en 2008, la sonde a réussi à recueillir des particules de glace plus récentes et plus rapides que celles détectées auparavant. Leur analyse, objet de la nouvelle étude, a nécessité des années de travail et de nouvelles technologies.

Les échantillons ont révélé des molécules organiques déjà connues pour leur présence dans l’anneau E, prouvant que ces composés proviennent de l’océan sous-jacent d’Encelade.

De plus, les chercheurs ont découvert d’autres molécules totalement nouvelles pour cet environnement. Sur Terre, de tels composés sont des précurseurs dans des chaînes de réactions chimiques qui donnent naissance à des structures moléculaires complexes, essentielles au développement de la vie.

Nozair Khawaja, scientifique planétaire à l’Université Libre de Berlin et auteur principal de l’étude, a affirmé que les résultats augmentaient la complexité connue de la chimie se déroulant sous la surface d’Encelade.

« Lorsque la complexité augmente, cela signifie que le potentiel habitable d’Encelade est en train de croître », a-t-il expliqué.

Pour sa part, Frank Postberg, co-auteur de l’étude, a précisé que la recherche démontre que « les molécules organiques complexes détectées par Cassini dans l’anneau E de Saturne ne résultent pas seulement d’une exposition prolongée à l’espace, mais sont facilement disponibles dans l’océan d’Encelade ».

Khawaja a ajouté que « même ne pas trouver de vie sur Encelade constituerait une grande découverte, car cela soulève de sérieuses questions sur les raisons pour lesquelles il n’y a pas de vie dans un tel environnement lorsque les conditions adéquates sont réunies ».

L’Agence Spatiale Européenne (ESA) a étudié la possibilité de mener une mission pour poursuivre l’investigation. En ce sens, l’astrochimiste française Caroline Freissinet, qui n’a pas participé à l’étude, a déclaré à l’AFP que pour avoir une idée plus précise de ce qui se passe sur Encelade, une mission devrait atterrir près des geysers glacés et récolter des échantillons.

Jörn Helbert, responsable de la section du système solaire à l’ESA, a déclaré à The Guardian que le plan pour cette nouvelle mission, prévue pour être lancée aux alentours de 2042, consiste en un orbiteur autour d’Encelade qui volera également à travers les colonnes de vapeur, ainsi qu’un module d’atterrissage qui se posera dans la région du pôle sud de cette lune. (Texte et photo: RT)


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