La Paz, 15 octobre - Les membres du Mouvement Bolivien de Solidarité avec Cuba disposent aujourd’hui d’informations approfondies concernant le blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis à l’île caribéenne, fournies par l’ambassadrice Elba Rosa Pérez.
Sous le titre “Unis contre le Blocus, unis pour la dignité”, la diplomate a exposé dans l’Auditorium de l’Université Bolivarienne de La Paz les préjudices que cette politique, maintenue par Washington depuis plus de six décennies, cause à Cuba, en présence du recteur de l’institution, Pedro Quiroz.
En introduction, elle a lu un mémo secret rédigé le 6 avril 1960 par le sous-secrétaire d’État adjoint pour les affaires interaméricaines, Lester D. Mallory, qui décrivait la philosophie du blocus.
“La majorité des Cubains soutiennent Castro…, le seul moyen prévisible de diminuer ce soutien interne est de provoquer le désenchantement et l’insatisfaction résultant de la détérioration économique et des difficultés matérielles…”, a cité la responsable de la légation diplomatique.
Le document suggérait “d’employer rapidement tous les moyens possibles pour affaiblir la vie économique de Cuba…”.
Enfin, Mallory recommandait “une ligne d’action qui, tout en étant aussi habile et discrète que possible, parvienne à privation maximale de Cuba en termes d’argent et de fournitures, pour réduire ses ressources financières et les salaires réels, provoquer la faim, le désespoir et le renversement du gouvernement”.
Lors de la conférence organisée par la Coordinatrice Nationale Urbaine Evo Pueblo, la diplomate a expliqué que cette politique perdure depuis plus de soixante ans et se manifeste aujourd’hui sous diverses formes incluant l’entrave au transport maritime vers l’île, comme cela est confirmé par la loi Torricelli.
D’autres formes de harcèlement incluent la répression à l’entrée des combustibles, des dispositions visant à nuire au tourisme vers l’archipel cubain et la loi Helms-Burton, qui retire au président américain la capacité de lever d’un coup cet ensemble de représailles, ce qui ne peut être fait que par le Congrès américain.
Ensuite, Pérez a fourni des chiffres reflétant les dommages causés à divers secteurs de la société cubaine pendant des minutes, heures, jours, semaines, mois et années, précisant qu’entre mars 2024 et février 2025, ce montant était estimé à sept mille 556 millions de dollars.
Cependant, l’ambassadrice a soutenu que les Cubains résistent et sont prêts à payer le prix pour vivre avec dignité, expliquant que “pour cela, Cuba a trouvé le remède de l’unité, et ce qu’elle a qualifié de résistance créative”, en annonçant que prochainement, à l’Assemblée Générale des Nations Unies, le projet de résolution sur la nécessité d’éliminer le blocus sera à nouveau présenté, soutenu depuis des décennies par l’immense majorité des États membres. (Texte et photo: PL)