
Madrid, 30 octobre - Les 65 groupes membres du Mouvement d’État de Solidarité avec Cuba (MESC) en Espagne ont salué aujourd’hui la résolution des Nations Unies qui exige la fin du blocus imposé à l’île caribéenne.
Cet événement, qui se produit pour la trente-troisième fois, a été concrétisé par 165 votes en faveur, sept contre et 12 abstentions, lors de la session de la veille à l’Assemblée générale de l’ONU à New York.
C’est précisément dans les locaux du syndicat basque LAB, à Bilbao, qu’Amanda Verrone, des Relations internationales du syndicat, et Milagros Acea, représentant les associations Euskadi-Cuba, Sierra Maestra-Euskadi, et Desembarco del Granma, ont partagé leurs réflexions sur le sujet.
En plus de discuter des terribles conséquences du blocus de Washington contre la plus grande des Antilles, elles ont également fourni des données préliminaires sur la campagne lancée en octobre pour collecter du matériel sanitaire.
Le syndicat LAB, en partenariat avec les associations mentionnées, a lancé en septembre une campagne de collecte de médicaments, de matériel médical et de fonds pour l’achat de stimulateurs cardiaques, intitulée “Langileon elkartasunez blokeoa hautsi !” (Rompons le blocus par la solidarité des travailleurs !).
On estime qu’environ cinq tonnes de matériel, y compris des médicaments, ont été collectées jusqu’à présent ; cela inclut des fournitures telles que des seringues, des masques, des gants, des bandages, des compresses, des sondes, des sutures et des produits d’hygiène, comme des couches, des serviettes hygiéniques et des préservatifs.
De plus, environ 11 000 euros ont été rassemblés, qui seront intégrés à la campagne continentale “Con la mano en el corazón”, dirigée par l’ONG Medicuba Europe, avec laquelle environ 20 stimulateurs cardiaques unicameraux seront acquis.
Les médicaments sont acheminés par voie aérienne à l’aide de “valises solidaires” (visiteurs de l’île) et par d’autres moyens. Le reste sera expédié par conteneur maritime.
Amanda Verrone a souligné que l’administration Trump a mobilisé toute sa machine diplomatique (par le biais de menaces, de pressions et de chantages) auprès d’un certain nombre de pays, principalement en Europe et en Amérique latine, pour qu’ils modifient leur vote historique en faveur de la fin du blocus.
Elle a rappelé que le blocus contre Cuba dure depuis plus de six décennies, mais qu’il a été intensifié depuis 2019, avec l’application de la politique de pression maximale et l’imposition de 243 nouvelles sanctions par la première administration de Donald Trump, conjointement avec les effets de la pandémie.
Actuellement, a-t-elle ajouté, Washington met en œuvre une stratégie de précision chirurgicale contre toutes les sources de revenus, d’investissement ou de crédit de l’île : le tourisme, les accords médicaux, les envois de fonds, les exportations pharmaceutiques, entre autres. (Texte et photo: PL)