
Nuevitas, Camagüey, 17 novembre.- Ses mains sont rêches sous l’effet du temps. Le soleil et le sel l’accompagnent chaque jour, et après 23 ans en tant que débardeur au port de Tarafa à Nuevitas, Mariano Romero Feria considère son travail comme essentiel. Chaque expérience est un exploit.
“Nous avons établi ici un record national avec près de 14 000 sacs. J’ai plusieurs expériences: celle du bateau de riz pour laquelle j’ai reçu une distinction, tout comme pour un bateau de fertilisants que nous avons déchargé en moins de 24 heures.
Nous sommes allés à Matanzas décharger un bateau de fertilisants ; lors d’un tour de 12 heures, nous avons également déchargé près de 18 000 sacs de potassium. Ce sont des expériences marquantes, car une telle quantité de sacs n’a jamais été réalisée”, précise le débardeur.
“Maintenant”, je travaille le matin car ce bateau, étant un cabotage et destiné à l’extraction, ne fonctionne pas de nuit. Nous travaillons uniquement le jour et l’après-midi.
J’ai toujours voulu rester au port, j’aime travailler, j’aime mon métier. Je ne refuse jamais rien. La plupart des gens se fient à moi; je leur donne de l’inspiration chaque fois que les jeunes viennent dans mon entrepôt et se demandent comment un homme avec autant d’années peut manipuler cette quantité de sacs, et ils aspirent à être comme moi à l’avenir“, ajoute Romero Feria.
Et cet habitant de Nuevitas a également souligné: «J’ai travaillé ailleurs, mais rien n’est comme ici, j’ai toujours aimé être débardeur. Pendant ces 23 ans, j’ai toujours été dans les cales des bateaux à travailler et c’est ce que j’aime. Si cela dépendait de moi, je les déchargerais en un jour, car je me mets à la place de la population qui attend le riz de l’entrepôt».
La pratique de Mariano Romero Feria se multiplie parmi la nouvelle génération de débardeurs. C’est un travail de force, d’humanisme et de bien-être pour la société. (Texte et photo: Yordany Robles Borges/Radio Nuevitas)