
Ramallah, 20 novembre.- La Compagnie de Distribution d’Électricité de Gaza a accusé aujourd’hui Israël de détruire le secteur, après deux ans d’attaques, et a signalé que les pertes dues à la guerre s’élèvent à environ 780 millions de dollars.
Malgré le cessez-le-feu en vigueur depuis le mois dernier, Israël ne permet pas l’entrée d’équipements pour restaurer le secteur, ni la réparation des lignes provenant de son territoire, a dénoncé Mohammed Thabet, porte-parole de l’entreprise.
Plus de 80% des réseaux de distribution d’électricité ont été détruits, tout comme plus de 70% des bâtiments et installations de la compagnie, et 90% de ses entrepôts et dépôts, a-t-il souligné.
Cité par l’agence de presse Safa, le porte-parole a également mentionné que 80% des voitures et des véhicules polyvalents de l’entreprise avaient été détruits.
Selon Thabet, l’enclave côtière a été privée d’environ 2.1 millions de kilowattheures d’électricité pendant les deux années d’agression israélienne.
La bande de Gaza souffre d’une coupure totale d’électricité depuis octobre 2023 en raison du manque de carburant pour faire fonctionner la seule centrale du territoire et de la décision d’Israël de suspendre le approvisionnement, a averti le responsable.
Nous faisons face à d’importants défis et obstacles, notamment la fermeture continue des points de passage, ce qui complique l’entrée des équipements, des machines et des matériaux nécessaires à la reconstruction et à la réhabilitation des réseaux électriques, a-t-il insisté.
Thabet a également indiqué que le manque de financement pour de nombreux projets à Gaza affectait le processus de réparation.
Il y a un mois, le porte-parole avait révélé que 60 employés de l’entreprise avaient perdu la vie et que plus de 100 techniciens et ingénieurs avaient été blessés en raison de l’offensive militaire du pays voisin.
Thabet a alors détaillé un plan de récupération réparti en trois phases: la première, d’une durée de deux mois, inclut la réhabilitation des réseaux vitaux et l’approvisionnement en électricité des refuges et des installations humanitaires, tandis que la deuxième et la troisième phases dureront respectivement six mois et trois ans.
Nous avons besoin de toute urgence de 50 générateurs mobiles pour fournir de l’électricité aux refuges, de 2000 poteaux en fer, de 5000 en bois et de 500 kilomètres de réseaux basse tension, a-t-il affirmé.
Il est également nécessaire de disposer de 400 kilomètres de réseaux moyenne tension et de leurs accessoires, ainsi que de trois grues, deux pelleteuses et 10 véhicules techniques pour soulever des composants et étendre des câbles, a-t-il souligné. (Texte et photo: PL)