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Agir dans tous les domaines pour faire face à la situation épidémiologique du pays


La Havane, 21 novembre - De nombreuses actions sont menées à Cuba pour répondre à l’épidémie actuelle que traverse le pays, marquée par la circulation simultanée de plusieurs virus, principalement le Chikungunya et la Dengue, qui mobilisent tous les niveaux de soins du Système National de Santé.

Dans le cadre du suivi de ce dossier par les autorités du pays, un nouvel échange a eu lieu mercredi après-midi entre le Premier secrétaire du Comité Central du Parti Communiste et Président de la République, Miguel Díaz-Canel Bermúdez, et des experts, scientifiques et chercheurs spécialisés en santé. Lors de cette rencontre, divers aspects ont été examinés pour réduire les niveaux d’infestation des moustiques, améliorer les protocoles de traitement des arboviroses et atténuer leurs séquelles sur la population.

Parmi les sujets abordés, la présentation d’une caractérisation clinico-épidémiologique du virus du Chikungunya a été réalisée à l’Institut de Médecine Tropicale “Pedro Kourí” (IPK) et détaillée par la docteure Lorena Vázquez Bello, première sous-directrice de cette institution reconnue.

Connaître les manifestations cliniques de la maladie et leur comportement chez les patients est jugé très important, surtout pour le médecin qui s’occupe directement du malade, recevant celui-ci en consultation ou aux urgences lors de manifestations aiguës de la maladie.

Bien que cette maladie ne soit pas nouvelle, a-t-elle précisé, elle a été identifiée pour la première fois à Cuba en 2014 avec un petit foyer, mais suite à sa propagation ces derniers mois, un plus grand nombre d’études cliniques a commencé à être développé pour approfondir les connaissances sur celle-ci.

En ce qui concerne les résultats préliminaires d’une évaluation réalisée sur 32 patients diagnostiqués avec le Chikungunya à l’IPK, Vázquez Bello a expliqué qu’il a été possible de déterminer que, bien que ses manifestations cliniques puissent également se retrouver dans d’autres maladies, la symptomatologie en cas de Chikungunya présente des variations notables, notamment concernant la fièvre.

Selon son explication, ce symptôme débute généralement de manière abrupte et très élevée, et il est difficile à faire diminuer, même avec des antipyrétiques. Il peut persister environ 72 heures, bien qu’il arrive parfois qu’il se prolonge au-delà, nécessitant alors parfois une hospitalisation.

Elle a également fait référence aux arthralgies et à l’arthrite, qui constituent des signes caractéristiques de la maladie, généralement symétriques et invalidants, avec une rigidité matinale importante, touchant principalement les articulations des membres inférieurs, bien que celles des membres supérieurs ne soient pas exclues. D’après l’étude réalisée, a-t-elle ajouté, il a été confirmé que c’est le premier symptôme à apparaître, même avant la fièvre.

Elle a également évoqué l’éruption cutanée (rash) qui, contrairement à d’autres arboviroses comme la dengue, se manifeste beaucoup plus tôt, dans les premières 24 à 48 heures, et est assez marquante.

Parmi les principales complications observées chez les patients évalués à l’IPK, la docteure a mentionné la déshydratation, le syndrome confusionnel aigu chez les personnes âgées, les sepsis bactériennes associées, l’insuffisance cardiaque et les arythmies, ainsi que les complications neurologiques et les saignements digestifs.

Les études se poursuivent, a-t-elle assuré, sur de nouveaux patients, dont les résultats contribueront à renforcer les protocoles d’intervention et à améliorer les conditions pour faire face aux complications associées à la maladie.

Lors de la réunion, il a également été mentionné que le Ministère de la Santé Publique (MINSAP) continue d’avancer dans le développement d’études et d’interventions basées sur les données disponibles et les nouvelles preuves scientifiques pour perfectionner le Protocole cubain de prise en charge clinique et épidémiologique du Chikungunya.

Notre protocole, qui est en constante amélioration, a assuré la directrice de la Science et de l’Innovation Technologique du MINSAP, la docteure Ileana Morales Suárez, est régulièrement discuté avec les experts.

À ce jour, a-t-elle indiqué, 26 études ont été approuvées, liées au développement de produits, à la mise en œuvre d’études et d’essais cliniques, ainsi qu’à la réalisation d’interventions sanitaires complexes et d’autres recherches dont les résultats sont essentiels pour progresser dans la prévention, le traitement et la prise en charge des patients.

Les experts se concentrent surtout sur des études concernant la chronicité, en raison des douleurs articulaires qui persistent après la phase aiguë. Pour prévenir et traiter ce type de manifestations, des interventions sanitaires seront mises en place, notamment pour les groupes les plus vulnérables, comme les personnes âgées. Il a été annoncé que dans les prochains jours, des actions commenceront dans plusieurs municipalités de La Havane, ciblant les personnes de plus de 75 ans, et que, selon la disponibilité des ressources, ces interventions seront étendues à d’autres territoires du pays.

Également lors de cette réunion, à laquelle assistait Manuel Marrero Cruz, membre du Bureau Politique et Premier Ministre, il a été question de variantes d’essais qui seront développés pour le diagnostic du Chikungunya à Cuba, ainsi que des études sur l’utilisation de divers produits déjà disponibles dans le pays, dont il est nécessaire de prouver la sécurité et l’efficacité avant leur incorporation dans le protocole de soins, comme c’est le cas pour le connu Jusvinza, utilisé dans le traitement de l’arthrite rhumatoïde.

La réunion a également permis d’évoquer d’autres produits en voie de développement, tels que des répulsifs et des polivitamines, ainsi que la réparation de matériel pour la pulvérisation en milieu industriel contre les moustiques porteurs de ces maladies.

Ces actions et d’autres seront suivies de près dans le pays afin de contrer la situation épidémiologique actuelle, en renforçant la prévention, le diagnostic et le traitement des arboviroses à travers l’attention médicale, l’épidémiologie, la science et l’industrie biopharmaceutique. (Texte et photo: Cubadebate)


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