Radio Cadena Agramonte emisiora de Camagüey
Moscou, 24 novembre – Le gouvernement vénézuélien a dénoncé la tentative annoncée par le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, de désigner comme organisation terroriste le fictif « Cartel des Soleils » à partir de ce lundi.
Selon Caracas, cette stratégie vise à ressusciter un mensonge infâme et vil pour justifier une intervention illégitime et illégale contre le Venezuela, dans le cadre du traditionnel modèle américain de changement de régime.
Sur sa chaîne Telegram, le ministre des Affaires étrangères vénézuélien, Yván Gil, a prédit que la manœuvre de Washington connaîtrait le même sort que d’autres stratégies d’agression : l’échec.
Le communiqué officiel considère comme insensé que le Venezuela perde une partie de son précieux temps à répondre à des accusations infondées, mais souligne l’unité et la cohésion du pays pour faire face à la vie nationale dans toutes ses dimensions.
Dans cette optique, Caracas invite l’administration américaine à rectifier cette politique erratique d’agressions et de menaces, qui sont même rejetées par de larges secteurs sociaux aux États-Unis et qui nuisent au développement des peuples des Caraïbes.
De même, il réaffirme que la politique d’hostilité ne contribue pas à une lutte véritable et sincère contre le trafic illicite de drogue. Cependant, le gouvernement vénézuélien assure qu’il restera uni, avec le soutien populaire, policier et militaire, pour préserver la paix et les intérêts du pays.
« Et avec le Libertador Simón Bolívar, nous déclarons haut et fort : La paix sera mon port, ma gloire, ma récompense, mon espoir, ma joie et tout ce qui m’est précieux dans ce monde », conclut le communiqué.
Aggression des États-Unis
Les États-Unis maintiennent depuis plusieurs mois une force militaire importante déployée face aux côtes du Venezuela et mènent des bombardements contre des embarcations dans la Caraïbe, qui ont causé la mort de plus de 70 personnes, tentant de justifier leurs actions hostiles et unilatérales au nom de la lutte antidrogue.
Par ailleurs, Washington a accusé, sans preuves ni fondements, le président vénézuélien, Nicolás Maduro, de diriger un prétendu cartel de la drogue, dont l’existence n’a été attestée par aucune organisation internationale de lutte contre le trafic de stupéfiants.
Il y a quelques mois, l’ancien membre des forces spéciales américaines et mercenaire Jordan Goudreau a suggéré que cette prétendue organisation aurait été créée il y a plusieurs décennies par la Central Intelligence Agency (CIA). Dans ce contexte, la procureure générale des États-Unis, Pam Bondi, a offert une récompense de 50 millions de dollars pour toute information menant à l’arrestation du président vénézuélien.
Maduro a à plusieurs reprises qualifié de manœuvres de la Maison Blanche une campagne de dénigrement contre son administration, visant à justifier toute action contre la nation bolivarienne. Il a dénoncé que cette stratégie cherche à ternir l’image du pays et de sa révolution comme prétexte pour justifier des agressions, ce qui s’est produit à de nombreuses reprises.
Il a également averti que l’objectif réel des États-Unis est un changement de régime afin de s’emparer des immenses richesses pétrolières et gazières du Venezuela.
De nombreux pays ont soutenu Caracas et critiqué l’agression des États-Unis. La Russie a dénoncé que Washington utilise de faux prétextes pour créer une nouvelle source d’instabilité dans la région.
Depuis Moscou, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zajárova, a affirmé : « La lutte contre la drogue ne doit pas être utilisée comme un instrument de pression contre des États souverains. Nous nous opposons à l’usage de la force pour intervenir dans les affaires intérieures », a-t-elle déclaré. (Texte et photo: RT)
