
Moscou, 1er décembre - La Russie a condamné les attaques terroristes de Kiev contre des pétroliers et l’infrastructure du Consortium de l’Oléoduc de la mer Caspienne (COC), a affirmé la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
« Nous condamnons fermement les attaques terroristes et les activités de toutes les parties qui ont contribué à leur planification et leur réalisation », a déclaré la diplomate ce dimanche.
Dans le contexte d’un scandale de corruption en Ukraine, selon ses dires, « certains sponsors occidentaux de Kiev semblent avoir besoin de détourner l’attention de la société ukrainienne vers les retentissantes attaques contre des cibles civiles ».
Une autre motivation possible est « d’empêcher les efforts internationaux actuels visant à parvenir à une paix durable », a ajouté Zakharova.
L’infrastructure attaquée joue un rôle important dans la garantie de la sécurité énergétique mondiale, n’ayant jamais été soumise à des restrictions internationales, a précisé la porte-parole.
Vendredi, selon plusieurs médias, l’Ukraine a attaqué avec des drones navals le pétrolier Kairos, à 28 milles des côtes turques, provoquant un incendie. Le navire, avec ses réservoirs vides, se dirigeait vers le port russe de Novorossiysk.
Les services d’urgence turcs ont secouru les 25 membres d’équipage du bateau. Peu de temps après, le pétrolier Virat, avec 20 membres d’équipage, a été attaqué en mer Noire, à 35 milles des côtes turques.
Actuellement, le navire, qui se dirigeait également vers un port en Russie, est en train d’être remorqué vers la Turquie.
Une terminal pétrolier du COC, situé sur la côte russe de la mer Noire, a été attaqué hier avec des drones navals.
Le COC a qualifié l’incident d’« attaque terroriste », selon un communiqué diffusé aux médias.
Le consortium transnational comprend la société russe Transneft (24 %), ainsi que la compagnie pétrolière kazakhe KazMunayGas (19 %), l’entreprise américaine Chevron (15 %), la russe Lukoil (12,5 %), la russo-néerlandaise Rosneft-Shell (7,5 %), l’italienne Eni (2 %) et d’autres entités énergétiques. (Texte et photo: PL)