Radio Cadena Agramonte emisiora de Camagüey
Ramallah, 5 décembre - Les dirigeants du Mouvement de Résistance Islamique (Hamas) à l’étranger ont intensifié leurs mesures de sécurité en raison de la crainte de nouveaux tentatives d’assassinat de la part d’Israël, a révélé aujourd’hui le journal international Asharq al-Awsat.
“Nous craignons que d’autres tentatives aient lieu dans un pays non arabe”, a déclaré une source de haut rang du groupe islamiste au journal, en rappelant l’attaque israélienne ratée du 9 septembre contre un complexe à Doha où se trouvaient plusieurs chefs de la formation, une incursion qui a provoqué une vague de réprobation mondiale.
Des inquiétudes subsistent à l’intérieur de Hamas, notamment après l’assassinat récent de Haitham Tabatabai, numéro deux et commandant militaire du groupe libanais Hezbollah, a précisé cette source.
Les sources s’accordent à dire qu’en dépit des garanties offertes par les États-Unis et d’autres pays médiateurs tels que l’Égypte, le Qatar et la Turquie, le leadership du mouvement ne fait pas confiance à Israël.
Une de ces sources a indiqué que, selon leurs évaluations, les services de sécurité planifiaient un attentat contre Hamas dans un pays non arabe, sans toutefois préciser lequel.
Asharq al-Awsat a mentionné parmi les nouvelles directives la nécessité de suspendre les réunions à un endroit fixe et de faire varier les lieux de rencontre.
Désormais, les dirigeants doivent laisser leurs téléphones portables à au moins 70 mètres du lieu de rendez-vous et éviter d’entrer dans ces espaces avec tout appareil médical ou électronique, y compris des montres.
Le lieu ne doit également pas être équipé de climatisation, de routeurs Internet ou même de télévisions, a souligné le journal.
De plus, les instructions alertent sur la nécessité de surveiller constamment le lieu de réunion de crainte que des agents n’installent de petites caméras.
En juillet dernier, Israël a assassiné à Téhéran la figure politique de Hamas, Ismail Haniyeh, et en janvier de la même année à Beyrouth, son adjoint, Saleh al-Arouri.
La majorité du leadership politique et militaire du mouvement dans la bande de Gaza a également été anéantie par les attaques israéliennes depuis le déclenchement de la guerre, en octobre 2023. (Texte et photo: PL)
