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Quelques réflexions sur le Deuxième Sommet Mondial de Médecine Traditionnelle de l’OMS


Inde, 24 décembre - Le Deuxième Sommet Mondial de Médecine Traditionnelle de l’OMS, organisé en collaboration avec le gouvernement indien, s’est déroulé du 17 au 19 décembre à New Delhi. Cet événement majeur a enregistré plus de 16 000 inscriptions en ligne et a réuni 800 délégués de plus de 100 pays, dont des ministres d’une vingtaine de nations.

Le programme scientifique, structuré en sessions plénières et parallèles, a inclus 160 intervenants. Pendant trois jours, la communauté mondiale de la médecine traditionnelle a partagé des perspectives sur la façon dont celle-ci peut renforcer les systèmes de santé avec des soins plus sûrs, basés sur des preuves et accessibles.

L’effervescence au Bharat Mandapam, siège du sommet, était palpable lorsque ministres, scientifiques, professionnels et leaders autochtones se sont réunis pour promouvoir la Stratégie Mondiale de l’OMS sur la Médecine Traditionnelle 2025-2034.

Le lancement de la Bibliothèque Mondiale de Médecine Traditionnelle, une plateforme numérique pionnière consolidant plus d’un million et demi de ressources d’information, allant des études scientifiques aux connaissances traditionnelles, a marqué une action concrète contribuant directement à l’expansion de la médecine traditionnelle depuis la science. Elle propose des fonctionnalités avancées telles que des cartes de preuves et un outil alimenté par l’intelligence artificielle.

Au cours des sessions du sommet, l’innovation a également pris de l’importance avec le lancement des Innovations en Santé et Patrimoine, une initiative visant à promouvoir des idées innovantes qui relient les pratiques traditionnelles à des technologies de pointe telles que l’intelligence artificielle, la génomique et la santé numérique.

Sur plus de mille propositions, 21 finalistes ont été annoncés, qui participeront à un programme d’accélération d’un an pour perfectionner des prototypes, recevoir des conseils scientifiques et réglementaires, et établir des liens avec des décideurs et des investisseurs.

L’OMS a également annoncé la création d’un Groupe Consultatif Stratégique et Technique sur la Médecine Traditionnelle, Complémentaire et Intégrative, un nouvel organe consultatif destiné à guider cette stratégie mondiale. Composé de 19 experts indépendants, ce groupe définira les priorités de recherche, développera des normes et conseillera sur l’intégration dans les systèmes de santé.

Lors de sa réunion inaugurale, il a établi des priorités urgentes telles que la génération de preuves, la préservation des connaissances traditionnelles, l’innovation numérique et le développement des capacités.

Dans le cadre de ce sommet, la Déclaration de Delhi a été adoptée, marquant une nouvelle ère pour la médecine traditionnelle. Cet engagement collectif se concentre, entre autres, sur l’intégration de la médecine traditionnelle dans les soins de santé primaires, le renforcement de la réglementation et des normes de sécurité, ainsi que l’investissement dans la recherche.

À cet égard, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a déclaré que « grâce à l’Engagement de Delhi, les pays ont convenu non seulement de l’importance de la médecine traditionnelle, mais aussi de la manière d’agir (…) La médecine traditionnelle peut aider à faire face à de nombreuses menaces pour la santé dans notre monde moderne : l’augmentation de la charge des maladies non transmissibles, l’accès inégal aux services de santé et le changement climatique. Elle peut contribuer à des soins centrés sur le patient, avec une base culturelle et holistique. »

L’OMS prévoit également de collaborer avec les États membres pour concrétiser ces engagements, en élargissant l’accès à des connaissances fiables, en accélérant l’innovation et en intégrant la médecine traditionnelle dans les systèmes de santé du monde entier.

Cependant, comme l’a souligné le Dr Tedros, le véritable succès sera mesuré par ce qui se passera ensuite dans les pays et les communautés, en traduisant les engagements en politiques nationales et en cadres réglementaires, en investissant dans la recherche et l’éducation, en développant les ressources humaines, ainsi qu’en intégrant la médecine traditionnelle dans les systèmes de santé et en garantissant ses bénéfices de manière équitable pour tous.

Cuba était présente au sommet. Elle faisait partie des 26 États membres ayant formulé un engagement à développer des actions concrètes pour promouvoir le développement de la médecine naturelle et traditionnelle, comme cela est reconnu dans le pays.

Le cadre a également été propice à la tenue d’une réunion bilatérale avec le ministère de l’Ayush de l’Inde, où un mémorandum d’entente a été renouvelé entre l’Université des Sciences Médicales de La Havane et l’All-India Institute of Ayurveda.

Ainsi, le monde, y compris Cuba, entre dans une nouvelle phase pour le développement de la médecine traditionnelle alors que l’année 2025 touche à sa fin. Sans aucun doute, ces nouveaux temps sont propices pour continuer à renforcer et à articuler ces autres formes également utiles de prendre soin de la santé… en toute naturalité ! (Texte et photo: Cubadebate)


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