Royaume-Uni, 18 juillet - Le chemin vers des toits, des serres et des bâtiments au fond de la mer est plus court qu’il n’y paraît.
Une étude italienne, fruit de la collaboration entre deux instituts du Conseil national de recherches (CNR), l’Institut de Structure de la Matière de Rome et l’Institut des Procédés Chimiques et Physiques de Messine, ainsi que l’Université Roma Tor Vergata et la société BeDimensional de Gênes, a démontré que les panneaux solaires de nouvelle génération en pérovskite fonctionnent également sous l’eau, et même, dans certains cas, mieux que lorsqu’ils sont exposés à l’air.
Ce résultat, qui ouvre la voie à des technologies énergétiques innovantes, a été publié dans la revue Energy & Environmental Materials.
“Ce travail pionnier montre non seulement que la pérovskite peut fonctionner dans des conditions humides, mais il ouvre également de nouvelles perspectives pour l’utilisation durable de l’espace sous-marin, de plus en plus utilisé pour des activités telles que l’aquaculture, le vieillissement du vin et d’autres applications innovantes”, affirme Jessica Barrichello, du CNR-ISM, coordinatrice de la recherche.
En dessous de 50 mètres de profondeur, seule la lumière bleu-vert peut pénétrer efficacement, et les cellules solaires en pérovskite se sont révélées particulièrement adaptées pour en tirer parti.
Les résultats des tests ont été surprenants : lorsqu’ils sont immergés dans les premiers centimètres d’eau, ces panneaux produisent plus d’énergie que lorsqu’ils sont exposés à l’air.
“Cela est dû aux caractéristiques optiques de l’eau et à son effet rafraîchissant, qui améliore l’efficacité du dispositif”, explique Barrichello.
“En outre, grâce à un encapsulage réalisé avec un adhésif développé par la société BeDimensional, après 10 jours d’immersion en eau salée, les cellules solaires ont libéré des quantités minimes de plomb, inférieures aux limites imposées pour l’eau potable”, ajoute-t-elle. (Texte et photo: Cubasí)