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Cuba, patriote, Gerardo Abreu Fontán, jeune homme, leader, Mouvement révolutionnaire du 26 juillet, assassiné, tyrannie de Batista

Abreu Fontán, héros juvénile inoubliable de la clandestinité


À l’occasion du 93e anniversaire de la naissance du patriote Gerardo Abreu Fontán, les Cubains honorent la mémoire de ce jeune homme d’origine modeste, né dans le quartier d’El Condado à Santa Clara le 24 septembre 1932, et l’un des dirigeants les plus éminents du Mouvement Révolutionnaire du 26 Juillet à La Havane, assassiné de manière barbare par la tyrannie de Batista.

Il n’avait que 25 ans lorsque des sbires sous les ordres du tueur à gages policier Esteban Carratalá Novo ont commis le crime alors qu’il dirigeait, secrètement mais à plein temps, les Brigades nationales juvéniles et universitaires du M-26-7 dans la capitale, sur ordre du révolutionnaire Juan Manuel Márquez, avant de partir se préparer en tant que second dans la hiérarchie de la future expédition du Granma au Mexique.

Il ne s’est pas arrêté malgré la répression qui plongeait Cuba dans un bain de sang, et a été arrêté presque par hasard par un agent qui l’a reconnu alors qu’il voyageait dans un bus à Infanta le 6 février 1958 et l’a conduit devant Carratalá.

Le lendemain, son corps a été retrouvé, atrocement mutilé, près de l’ancien Palais de Justice, aujourd’hui siège du Comité Central du Parti Communiste de Cuba et du Conseil d’État.

Gerardo n’a pas pu voir le triomphe de la Révolution cubaine qui, à la fin de cette année-là, aurait son moment décisif, mais il a lutté dès son jeune âge avec un courage et une détermination qui l’ont élevé au rang d’exemple pour les travailleurs et les humbles de ce peuple, ainsi que pour les nouveaux pères.

Bien qu’il n’ait terminé que le quatrième niveau de l’école primaire, son intelligence vive, son politesse, son intérêt pour la poésie et la culture étaient remarquables. Il se distinguait par son éthique, sa discipline, sa ténacité et d’autres valeurs.

Beaucoup de ses camarades de lutte en sont même venus à le considérer comme un jeune intellectuel ou étudiant, tout comme eux, lorsqu’il les dirigeait dans les brigades mentionnées, bien qu’il ne se vante pas.

Originaire d’un milieu très modeste, il est arrivé à La Havane à l’âge de 11 ans et y a été apprenti menuisier et dans d’autres métiers. Il a ensuite été pris par surprise par le coup d’État de Fulgencio Batista en 1952, ce qui l’a poussé à décider de lutter contre le tyran.

Il s’est rapproché du Parti Orthodoxe et a rapidement gagné le statut de leader reconnu au sein de ce dernier. Plus tard, il a contribué à la campagne pour la libération des prisonniers au pénitencier Modelo et a été un acteur clé de l’Amnistie obtenue par le peuple à l’initiative du leader Fidel Castro.

Après la libération survenue à la mi-mai 1955, le journaliste révolutionnaire Ñico López lui a demandé de collaborer à l’organisation des brigades nationales du 26 juillet dans la capitale.

En réalisant des tâches de propagande, Gerardo a réussi à faire apparaître sur les murs de certaines rues des messages et des slogans révolutionnaires, dont certains ont d’ailleurs survécu à l’épreuve du temps si l’on regarde attentivement.

Il s’est également distingué par ses capacités d’organisation et l’accent qu’il a mis sur la coordination de l’unité avec d’autres courants politiques de l’époque, notamment avec le Parti Socialiste Populaire, tout en étant soumis à la répression de la dictature.

Après le départ de Fidel et López à l’exil, la persécution des représentants du Mouvement et de tous les patriotes s’est intensifiée à La Havane, se concentrant bien sûr sur le jeune Abreu Fontán. Contraint de renforcer ses mécanismes de vie clandestine, il a néanmoins décidé de ne pas cesser ses actions et a parcouru divers points de la ville pour y travailler.

Il a accompagné Sergio González, surnommé El Curita, responsable des groupes d’action du M-26-7, lors de l’opération que le peuple a appelée la Nuit des Cent Bombes, le 7 novembre 1957. Son existence et son engagement ont façonné ce héros pour la Patrie. Honneur à celui qui mérite honneur. (Texte et photo: ACN)


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