La Havane, 8 octobre - Dans les écoles, les centres de travail et les institutions de Cuba, le peuple se souvient de l’héritage d’Ernesto Che Guevara, à l’occasion du 58e anniversaire de son arrestation et de son assassinat en Bolivie.
Avec l’hommage habituel dans tous les recoins du pays, une journée d’expositions, de débats, de tables rondes et de forums sur l’œuvre de celui qui est reconnu ici comme le Guerrillero héroïque débute.
La province centrale de Villa Clara, et plus particulièrement sa capitale, Santa Clara, dont la libération a été dirigée par Che Guevara, accueillera les principales commémorations, comme c’est souvent le cas.
Dans cette ville se trouve le mausolée où reposent ses restes ainsi que ceux des combattants tués à ses côtés en Bolivie.
Ernesto Che Guevara, médecin de profession, a intégré l’expédition du yacht Granma qui a débarqué en 1956 sur la côte orientale de Cuba dans le but de renverser le président de l’époque, Fulgencio Batista, que les expéditionnaires considéraient comme un dictateur et responsable des désordres du pays.
Devenu l’un des chefs de la guérilla, il est descendu de la Sierra Maestra et, après la fuite de Batista et la victoire des troupes dirigées par Fidel Castro, il a occupé plusieurs postes au cours des années qui ont suivi le 1er janvier 1959.
Il a été président de la Banque nationale, directeur de l’Industrialisation à l’Institut national de la réforme agraire, ministre de l’Industrie et chef des délégations diplomatiques cubaines à plusieurs conférences mondiales.
Parmi ses réalisations, sa participation à la création et au développement de l’Agence de presse latino-américaine Prensa Latina se distingue. Cette initiative visait, selon ses fondateurs, à répondre à la manipulation médiatique du processus de changement latent à Cuba.
Son idéal humaniste, d’après les propres mémoires du guerrier, l’a conduit au Congo et en Bolivie - où il a trouvé la mort - pour promouvoir, par le biais de la lutte armée, des transformations politiques et sociales dans ces pays.
Tout cela sera évoqué de différentes manières ce mercredi, première journée de la Semaine Camilo-Che, qui se déroule chaque octobre et se termine le 28, jour où l’on commémore une nouvelle fois la disparition physique du commandant Camilo Cienfuegos. (Texte et photo: PL)