La Havane, 21 octobre – Les technologies ont eu un impact majeur et ont modifié de manière substantielle les processus de communication tout au long de l’histoire : l’imprimerie, la radio, le cinéma, la télévision. Mais jamais auparavant leur impact n’a été aussi disruptif, global et étendu que depuis l’émergence d’Internet, avec l’avènement du web, des réseaux sociaux numériques, du big data et, aujourd’hui, le développement de l’intelligence artificielle.
Non seulement les médias ont changé, mais les façons dont nous consommons l’information et interagissons en tant qu’êtres humains ont également évolué de manière radicale. “La technologie, dit Martin Barbero, modifie la manière dont les symboles sont créés, distribués et consommés, influençant la culture et l’identité.”
“Les technologies ne sont pas neutres, affirmait le théoricien de la communication reconnu, car aujourd’hui plus que jamais, elles constituent des points de convergence et d’interaction d’intérêts économiques et politiques, avec des médiations sociales et des conflits symboliques. Mais, c’est précisément pour cette raison qu’elles sont constitutives des nouveaux modes de construction de l’opinion publique et des nouvelles formes de citoyenneté, c’est-à-dire des nouvelles conditions dans lesquelles se dit et se fait la politique.”
Rien ne pourrait mieux illustrer ceci que le moment exact que nous vivons avec l’arrivée à la Maison Blanche de la plutocratie de Trump, où les magnats multimillionnaires des grandes entreprises technologiques se sont littéralement placés au premier plan du pouvoir. Nous assistons, selon Francisco Sierra Caballero et Antonio Maillo, à “une nouvelle forme d’impérialisme, qui ne repose pas sur des conquêtes territoriales mais sur le contrôle de l’information, la modulation du discours et le contrôle oligopolistique de la technologie.”
Certains l’appellent technoféodalisme (voir Varoufakis, Yanis : Technoféodalisme : le successeur furtif du capitalisme, 2024), pour ma part, je préfère l’appeler technofascisme, en raison des expressions dangereuses d’extrême droite, xénophobes et excluantes, qui défendent le pouvoir impérial et ces grandes entreprises technologiques. (Texte: Randy Alonso / Cubadebate) (Photo: Cubadebate)