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Le Venezuela dénonce un “dépouillement vulgaire et barbaric” de CITGO par les États-Unis


Caracas, 3 décembre - Le gouvernement de la République bolivarienne du Venezuela a fermement rejeté la décision d’un tribunal américain qui valide la vente forcée de CITGO Petroleum, la qualifiant de “dépouillement vulgaire et barbare” d’un actif stratégique appartenant au peuple vénézuélien.

Dans un communiqué lu par la vice-présidente exécutive du Venezuela, Delcy Rodríguez, il a été dénoncé que cet acte constitue un “processus frauduleux” et un “nouvel épisode de l’agression multiforme que les États-Unis mènent contre le Venezuela”. La dirigeante a assuré que PDVSA et l’État vénézuélien “ont été intentionnellement et illégalement exclus du processus”, leur refusant le droit de se défendre sous la “grosse excuse” du non-reconnaissance du gouvernement légitime.

Le prononcé officiel indique que ce dépouillement a été exécuté “en complicité” avec des figures de l’opposition radicale telles que María Corina Machado, Edmundo González Urrutia, Juan Guaidó, Julio Borges, Carlos Vecchio et José Ignacio Hernández. Ces derniers sont identifiés comme faisant partie d’un “groupe de criminalité organisée” qui, depuis la soi-disant Assemblée nationale de 2015, a cherché à usurper la représentation du pays pour le rendre vulnérable face au “vol éhonté”.

“Le Venezuela réitère qu’il ne reconnaît ni ne reconnaîtra la vente forcée de CITGO”, a affirmé Rodríguez, en méprisant “flagrante désinvolture” les garanties juridiques et économiques. Le gouvernement a réaffirmé qu’il prendra “toutes les mesures à sa disposition” pour traduire devant la justice, y compris par la voie internationale, tous les promoteurs et exécutants de ce pillage.

“Cette affaire restera dans l’histoire comme une preuve patente et pathétique que sur le territoire des États-Unis d’Amérique, les investissements étrangers ne sont ni respectés ni garantis”, concluait le communiqué, assurant que le peuple vénézuélien donnera une “leçon historique” à ceux qui ont trahi la patrie.

Dans un acte qui consolide l’une des plus grandes expropriations de l’ère moderne, un juge fédéral des États-Unis a validé la vente forcée de CITGO Petroleum, la principale filiale internationale de Petróleos de Venezuela (PDVSA). Ce jugement, émis par le juge Leonard P. Stark dans le Delaware, représente l’aboutissement d’un long processus juridique-‘politique visant à dépouiller l’État vénézuélien d’un actif stratégique évalué à des milliards de dollars.

La transaction, approuvée pour un montant de 5,9 milliards de dollars en faveur de la société Amber Energy, est considérée comme un véritable “vol” selon des analyses d’experts, le vrai prix de l’entreprise étant estimé entre 11.000 et 13.000 millions. Le professeur et analyste Werther Sandoval le décrit sans ambages : “le contubernio, le sabbat, l’entente juridique-politique de la jurisprudence américaine avec le faux gouvernement et les créanciers vautours… ils voleront CITGO à PDVSA sous prétexte de récupérer une dette qui n’est pas celle de PDVSA, mais de la République bolivarienne du Venezuela”.

Le mécanisme de ce dépouillement a été mis en place après la reconnaissance illégitime par l’administration Trump d’un gouvernement parallèle au Venezuela en 2019. Sandoval explique qu’à ce moment-là, “le gouvernement de Guaidó a fait exploser [la dette] à 23,6 milliards pour la rendre impayable et exacerber la faim pécuniaire des créanciers afin de poursuivre et de s’approprier CITGO”. Cette stratégie a violé le principe juridique capitaliste de l’alter ego ou du voile corporatif, qui protège une filiale des dettes de sa société mère.

Comme l’analyse le détaille, “avant l’usurpation de Guaidó, CITGO n’avait jamais été surendettée… Le Venezuela, même jusqu’en 2019, avant la proclamation, remplissait pleinement ses obligations de paiement”. L’occupation illégale du conseil d’administration par des figures proches de l’opposition, comme Luisa Palacios et Carlos Jordá, a ouvert la voie aux créanciers vautours pour présenter des demandes massives devant les tribunaux américains.

L’ambition sur CITGO n’est pas nouvelle. Sandoval rappelle que des avertissements historiques, comme ceux de l’ancien président Carlos Andrés Pérez, mettaient en garde que posséder une raffinerie à 100 % aux États-Unis la rendait “vulnérable et propice à des mesures protectionnistes”. L’objectif double était, d’une part, d’étouffer une source vitale de devises pour la nation bolivarienne et, d’autre part, de s’emparer d’un complexe industriel rentable qui a pendant des décennies profité de manière disproportionnée à l’économie américaine.

“CITGO a été acquise pour expédier du pétrole vénézuélien à des prix inférieurs à la valeur moyenne du marché, à prix réduit, ce qui se traduit par le versement de fortes sommes fiscales au fisc américain, au détriment de dividendes plus faibles et de paiements d’impôts presque nuls à l’État vénézuélien”, souligne Sandoval. Son contrôle total était une pièce maîtresse de la guerre économique multidimensionnelle contre le Venezuela.

Ce jugement, que le gouvernement bolivarien a dénoncé avec vigueur comme un braquage en plein jour, aura de graves répercussions. Sandoval avertit que “toute relation et tout accord entre les États-Unis et le Venezuela seront marqués par le précédent du vol de CITGO, un acte criminel qui restera toujours latent… créant de la méfiance et augmentant les coûts de toute négociation bilatérale”.

’État vénézuélien a clairement indiqué qu’il épuisera toutes les voies légales au niveau international pour récupérer ce qui lui appartient légitimement. La vente, qui nécessite encore des approbations réglementaires et ne devrait pas se concrétiser avant 2026, se dresse comme un monument à la double morale et à la guerre juridique utilisée par l’empire et ses collaborateurs locaux. (Texte et photo: Cubadebate)


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