Les effets du réchauffement climatique ont eu d’importantes répercussions sur les écosystèmes, ainsi que sur les espèces animales et végétales qui les habitent. C’est le cas de certaines espèces de lézards du centre de la France, qui ont subi des dégradations à des niveaux génétiques qui les font naître vieux en raison de l’augmentation de la température dans la région.
Dans un article publié ce lundi dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, une équipe internationale de scientifiques décrit les conséquences négatives que les températures élevées ont eues sur le matériel génétique des populations de lézards vivant dans la zone centrale du pays européen.
Au cours de leurs recherches, les experts ont analysé des échantillons d’ADN de spécimens de différentes tranches d’âge pour mesurer la longueur de structures appelées télomères, qui protègent l’information génétique des chromosomes. L’étude de celles-ci peut révéler l’état général de santé d’un organisme ainsi que son vieillissement.
Après avoir comparé les résultats des recensements de population avec ceux des mesures et des relevés de température, les universitaires ont pu identifier une relation entre le déclin du nombre de spécimens et l’augmentation de la température, un phénomène qui se reflète dans le raccourcissement des télomères.
Selon les scientifiques, les données obtenues indiquent que les températures ont tellement augmenté que de nombreux lézards dont les mères souffrent de stress thermique naissent avec un ADN endommagé et vieilli, une condition héritée au fil des générations, ce qui menace la continuité des espèces.
Cette situation a provoqué la mort d’un grand nombre de ces reptiles avant leur âge reproducteur, ce qui a même entraîné la disparition de populations vivant dans la zone montagneuse centrale de la France. (Texte et photos : RT en Espagnol)
