Bruxelles, 13 juillet - La déléguée cubaine Mirthia Brossard a dénoncé jeudi au forum de la société civile Union européenne (UE)-Amérique latine et Caraïbes le blocus imposé par les Etats-Unis à son pays et son impact sur les jeunes.
S'exprimant lors de l'événement "jeunes, société civile et gouvernements locaux", qui se tiendra jusqu'à demain à la Maison de la Poste, la représentante de l'île a décrit le siège économique, commercial et financier imposé par Washington à la nation caribéenne depuis plus de six décennies comme la plus cruelle des agressions.
Il nous affecte parce qu'il limite nos projets personnels et professionnels ; les jeunes Cubains vivraient certainement mieux sans le blocus", a déclaré le dirigeant de l'Union des jeunes communistes sous les applaudissements.
La jeune déléguée a partagé avec les participants le scénario de l'intensification de cette politique américaine, avec des mesures qui se sont même manifestées durement en pleine pandémie de Covid-19.
En quelques mots, elle a estimé que le dialogue entre les jeunes des deux côtés de l'Atlantique était important, afin que leurs luttes et leurs défis soient connus.
Nous venons d'une région (l'Amérique latine et les Caraïbes) inégale et victime de la colonisation et de nouvelles formes d'agression, par le biais de campagnes médiatiques et politiques et de tentatives de déstabilisation des pays, a-t-elle averti.
Concernant sa participation au forum, l'un de ceux qui précèdent le sommet des 17 et 18 juillet à Bruxelles entre l'UE et la Communauté des États d'Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), M. Brossard a signalé à Prensa Latina des irrégularités dans l'organisation de la réunion.
Nous pensons qu'elle a été organisée d'un point de vue européiste, en essayant de donner des leçons à l'Amérique latine sur ce qu'est la société civile et en décidant qui participe ou non, mais malgré cela, nous, les jeunes Cubains, avons réussi à être présents et à faire passer nos messages, a-t-elle souligné.
Selon le délégué de la plus grande des Antilles, il est nécessaire d'insister, dans le cadre du troisième sommet UE-Celac, sur le fait que l'Amérique latine et les Caraïbes sont une zone de paix et que les relations birégionales doivent être basées sur le respect mutuel et l'égalité.
En ce qui concerne la dénonciation du blocus américain, M. Brossard a expliqué l'importance d'attirer l'attention, dans tous les espaces possibles, sur les dommages que cette politique cause à tout un peuple, y compris les jeunes.
Il faut dire ici que ce blocus viole nos droits humains et qu'il est très difficile de se développer dans les conditions qu'il impose, a-t-elle relevé. (Texte: RHC)