Strasbourg, France, 13 juillet - L’athlète Sud-africaine Caster Semenya s’est déclarée heureuse mais insatisfaite, au lendemain de l’arrêt en sa faveur de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), qui a estimé qu’elle avait été victime de discrimination.
La justice a parlé mais ce n’est que le début, a déclaré la coureuse de 32 ans, qui s’est adressée à la CEDH après que la justice suisse a confirmé en 2020 une décision du tribunal arbitral du sport validant un règlement de la Fédération internationale d’athlétisme (World Athletics) qui la privait de pouvoir concourir lors de compétitions.
Selon la CEDH, la Suisse a notamment violé l’article 14 de la Convention européenne des droits de l’homme, relatif à l’interdiction de la discrimination, et l’article 8, qui protège le droit au respect de la vie privée.
Dans une décision prise par une courte majorité de quatre juges contre trois, la CEDH a considéré qu’il était contraire au droit que la coureuse soit exclue de certaines compétitions pour avoir refusé un traitement hormonal afin de diminuer son taux de testostérone.
Semenya a qualifié cette décision de ‘décisive’ parce qu’elle ‘remet en question l’avenir de toutes les règles similaires’.
J’espère que World Athletics, et à partir de là toutes les organisations sportives, prendront note de la décision de la CEDH et veilleront au respect de la dignité et des droits de l’homme des sportifs, a indiqué la double championne olympique du 800 mètres dans un communiqué.
En mars dernier, World Athletics a décrété que les athlètes doivent maintenir leur taux de testostérone en dessous de 2,5 nanomoles par litre pendant 24 mois pour participer à la catégorie féminine, quelle que soit l’épreuve. (Texte: Prensa Latina)