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Cuba et la Chine: 65 ans à tracer ensemble une destinée sur la voie du socialisme


La Havane, 30 septembre - 65 ans se sont écoulés depuis l’établissement des relations diplomatiques entre la République de Cuba et la République populaire de Chine. Une date qui ne se contente pas de marquer un jalon chronologique, mais qui célèbre une amitié et une relation stratégique, idéologique et humaine, fondées sur la solidarité entre deux peuples ayant choisi le chemin du socialisme et affrontant avec dignité les difficultés imposées par un ordre international injuste.

Depuis ce 28 septembre 1960, lorsque Cuba, tout juste victorieux de sa Révolution, et la Chine, en plein processus de construction socialiste, ont décidé de se reconnaître mutuellement, la relation bilatérale a connu des phases de consolidation, de maturation et de approfondissement multidimensionnel. Il ne s’agit pas d’une simple relation diplomatique, mais d’un partenariat global, fondé sur des principes partagés : défense de la souveraineté nationale, non-ingérence dans les affaires intérieures, respect mutuel, égalité et coopération fondée sur des bénéfices mutuels et des gains partagés.

Les relations entre les deux pays se caractérisent essentiellement par l’élargissement et l’approfondissement de leurs liens entre leurs partis, leurs gouvernements et leurs peuples de manière systématique. Les hautes autorités des deux pays ont explicitement déclaré la priorité élevée qu’elles accordent à ce lien entre les deux nations. Fréquemment, les principaux dirigeants des deux pays affirment, sans rhétorique, que leurs relations se situent entre amis proches, compagnons sincères et frères intimes, ce qui reflète le caractère particulier des liens sino-cubains.

Cuba et la Chine, avec leurs particularités, participent à la construction du socialisme, avec une grande affinité idéologique et politique, engagées dans l’amélioration du niveau de vie de leurs populations. En effet, les deux pays sont dirigés par des partis communistes qui défendent le marxisme-léninisme. De plus, ils partagent une position très proche sur les questions multilatérales et dans l’appréhension et l’ordre du système des relations internationales.

Le Parti communiste de Cuba et le Parti communiste de Chine ont été, dès le début, les piliers fondamentaux de cette relation. Les deux partis partagent une vision marxiste-léniniste adaptée à leurs réalités nationales, et ont maintenu un échange constant d’expériences en matière de construction socialiste, de gouvernabilité, de lutte contre la corruption et de renforcement de la cohésion sociale.

Les visites réciproques de hauts dirigeants partis — comme celle du secrétaire général Xi Jinping et celle du premier secrétaire du Comité Central du PCC, Miguel Díaz-Canel — ont réaffirmé l’engagement mutuel à intensifier la coordination stratégique et l’unité idéologique. Les deux partis ont réitéré leur « volonté inébranlable de défendre le socialisme, de résister à l’hégémonie et de promouvoir un nouvel ordre international plus juste et équitable ».

Sur le plan étatique, les relations se caractérisent par une coopération institutionnelle solide. Il existe de nombreux mécanismes bilatéraux de dialogue dans des secteurs tels que la santé, la biotechnologie, l’énergie, l’agriculture, la culture et l’éducation. Le Comité intergouvernemental Cuba-Chine, présidé par des autorités de haut niveau, a permis une planification stratégique de la coopération, avec des résultats concrets.

Diplomatiquement, Cuba et la Chine affichent une grande alignement dans les forums multilatéraux. Les deux pays défendent la Charte des Nations Unies, un multilatéralisme effectif et le droit des peuples à choisir leur propre système politique. Cuba a toujours soutenu la position selon laquelle il existe une seule Chine et que Taïwan en fait partie intégrante. Pour sa part, la Chine a systématiquement soutenu à l’ONU la résolution annuelle contre le blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis à Cuba, en votant en faveur à chaque occasion depuis 1992.

Sur la scène internationale, Cuba et la Chine ont été des voix fermes en faveur du Sud Global. Les deux pays promeuvent la réforme de la gouvernance mondiale, la démocratisation des relations internationales et le respect du droit international. Cuba, en tant que membre fondateur du Mouvement des Non-Alliés, et la Chine, en tant que puissance émergente avec une vocation de leadership responsable, ont trouvé dans leur partenariat un espace pour impulser une plateforme alternative à l’unilatéralisme.

La participation de Cuba à l’Initiative des Ceintures et des Routes a constitué une étape stratégique. Cuba s’est non seulement adhérée formellement, mais a aussi identifié des projets concrets d’infrastructures, de logistique et de connectivité numérique qui s’alignent sur son Plan national de développement économique et social jusqu’en 2030. En 2021, a été signé le « Plan de coopération Cuba-Chine dans le cadre des Ceintures et Routes », qui accorde la priorité à la modernisation portuaire, à la numérisation des services publics et au renforcement de la capacité productive nationale.

Par ailleurs, les deux pays ont embrassé la vision de construire une « Communauté d’avenir partagé pour l’humanité », proposée par le président Xi Jinping. Pour Cuba, cette initiative est perçue comme très nécessaire, reconnaissant que l’interdépendance mondiale exige des solutions collectives face à des défis tels que le changement climatique, les pandémies et l’écart technologique.

Au-delà des gouvernements et des partis, le lien entre les peuples cubain et chinois s’est renforcé. Des milliers de Cubains ont étudié dans des universités chinoises grâce à des bourses gouvernementales, tandis qu’un grand nombre d’étudiants chinois apprennent l’espagnol à Cuba. La culture chinoise est de plus en plus présente à Cuba: des célébrations du Nouvel An lunaire dans La Vieille Havane à l’enseignement du mandarin dans les collèges et les universités.

L’Institut Confucius de l’Université de La Havane a formé un grand nombre d’étudiants à la langue et à la culture chinoises. De son côté, Cuba a promu en Chine la connaissance de son histoire, de sa musique à travers des expositions, des festivals de cinéma et des publications académiques traduites en chinois. Le flux touristique, bien que encore limité par des facteurs logistiques, demeure un vecteur très important d’échange culturel entre les deux pays.

La vraie force d’une relation se mesure dans les moments difficiles. Cuba et la Chine ont démontré, à de multiples occasions, une solidarité inébranlable. Pendant la pandémie de COVID-19, la Chine a offert à Cuba du matériel de protection individuelle et des réactifs de diagnostic. Cuba a envoyé des brigades médicales du Contingent international Henry Reeve vers la Chine à des moments critiques, geste d’humanisme réciproque largement reconnu par les autorités et la population chinoises.

À la suite du passage de l’ouragan Ian, qui a dévasté l’Île de la Jeunesse et la province de Pinar del Río, la Chine a envoyé une aide humanitaire immédiate pour atténuer les dégâts.

Malgré les réalisations, des défis subsistent. L’asymétrie économique entre les deux pays exige de la créativité pour assurer une coopération équilibrée. Cuba doit continuer à renforcer sa capacité d’exportation — notamment dans les services médicaux, biotechnologiques et éducatifs — afin d’équilibrer la balance commerciale. Les autorités des deux pays s’engagent à trouver des solutions créatives pour débloquer les liens commerciaux et stimuler l’investissement entre les deux pays.

Sur le plan géopolitique, les deux pays font face à une pression croissante des puissances occidentales qui voient avec méfiance le renforcement de cette alliance Sud-Sud. Cuba, soumise à un embargo extraterritorial de plus en plus agressif, et la Chine, cible d’une campagne de containment technologique et diplomatique, doivent continuer à coordonner leurs stratégies de résistance et de promotion de leur modèle de développement.

Pourtant, l’optimisme est légitime. Les fondements de la relation sont solides: idéologiques, historiques, humains et stratégiques. La volonté politique des deux gouvernements est ferme. Le peuple cubain valorise profondément l’amitié avec la Chine, et le peuple chinois voit à Cuba un symbole de dignité et de résistance.

En ce 65e anniversaire, Cuba et la Chine célèbrent non seulement le passé, mais envisagent un avenir commun. Un avenir où la coopération scientifique permettra de guérir des maladies, où la technologie chinoise contribuera à la souveraineté énergétique cubaine, où la culture des deux peuples s’entrelacera encore davantage, et où, ensemble, comme l’a déclaré le Commandant en Chef Fidel Castro, « construisons un monde meilleur, plus juste et plus humain ».

Le chemin tracé est long, mais l’aiguille est claire: socialisme, souveraineté, solidarité et avenir partagé. Que les 65 prochaines années soient encore plus fructueuses ! (Texte et photo: Cubadebate)


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