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Segurmática organise un atelier national SegurTIC 2025: Cybermenaces, changement constant et action proactive


La Havane, 26 novembre - Face à un panorama de cybermenaces de plus en plus complexe, exacerbé par l’émergence de l’intelligence artificielle, il est nécessaire d’avoir une réponse immédiate, une action plus proactive et une éducation citoyenne sur l’usage responsable des nouvelles technologies, a déclaré l’ingénieur Ernesto Padrón Ávila, directeur général de Segurmática, en ouvrant ce mardi à La Havane l’atelier national SegurTIC 2025.

Des spécialistes en sécurité informatique provenant d’entreprises et d’organismes, des chercheurs et d’autres professionnels liés au secteur des TIC ont assisté à cet atelier, qui a inclus des présentations d’experts de Segurmática, du Mincom, de Xetid, de l’UCI, de Medicuba et de la Cujae sur divers aspects de la cybersécurité, notamment les tendances, les nouveaux développements, les menaces, la gestion des risques et les nouveaux produits dans ce domaine.

Au début de la journée, Yoandy Lazo Alvarado, maître en sciences et directeur de la cybersécurité au ministère des Communications, a souligné l’importance de la normalisation dans ce domaine et la nécessité d’avoir un mécanisme dans le pays permettant de certifier les systèmes de gestion de la sécurité de l’information.

L’objectif de ce mécanisme est de garantir la disponibilité, l’intégrité et la confidentialité dans la gestion de l’information par une organisation, a-t-il expliqué, précisant que la gestion des risques couvre les aspects physique, humain et technologique.

Dans une vidéo adressée aux participants de l’atelier, un représentant de Kaspersky Lab —multinationale russe de sécurité informatique présente dans environ 200 pays, avec laquelle Segurmática entretient des liens depuis plusieurs années— a offert un aperçu de la situation à Cuba, basé sur l’expérience de cette entreprise entre octobre 2024 et octobre 2025.

Selon le rapport, pendant cette période, grâce aux ressources de Kaspersky Security Network, une infrastructure de services cloud, 1,5 million d’attaques de logiciels malveillants, de cracks et de keygens (utilisés pour déverrouiller des logiciels payants et pouvant installer des programmes cachés accédant et contrôlant des systèmes) ont été bloquées à Cuba.

D’après l’expert de Kaspersky, le taux de blocage en Amérique latine est de 19 % et de 40 % à Cuba.

De plus, entre octobre 2024 et le même mois en 2025, 1,1 million d’attaques de phishing, utilisant des courriels, SMS, réseaux sociaux, appels ou sites web falsifiés pour duper les victimes et voler des données personnelles et bancaires, des comptes et d’autres informations sensibles, ont été bloquées.

L’expert a précisé qu’à l’échelle latino-américaine, les attaques augmentent chaque année. « La raison de cette croissance provient de l’IA, largement utilisée par les criminels pour intensifier leurs attaques », a-t-il souligné.

Au cours de ces 12 mois, Kaspersky Lab a bloqué à Cuba 4 800 attaques de ransomware, utilisés à l’échelle mondiale pour chiffrer ou voler des données de dispositifs et exiger un paiement pour leur récupération.

« La situation se complique lorsque ces groupes exploitent des vulnérabilités logicielles, y compris celles de jour zéro (non découvertes et donc sans patch, inconnues des développeurs jusqu’à ce qu’elles soient révélées et exploitées par des hackers), infectant ainsi les dispositifs des victimes », a indiqué l’expert.

1 600 attaques de chevaux de Troie bancaires, y compris sur mobiles, ont également été bloquées, « ce qui est un signal d’alerte pour les utilisateurs de téléphones portables, de plus en plus utilisés pour accéder à des comptes », ainsi que 21 000 attaques sur mobiles et 982 attaques de logiciels malveillants ciblant des systèmes Linux.

Bien que les chiffres de Cuba ne correspondent pas aux volumes observés en Amérique latine, ils soulignent la nécessité de prendre des précautions dans ce domaine, de plus en plus intégré dans notre quotidien. L’un des points les plus mentionnés pendant SegurTIC 2025 est de prioriser l’éducation des utilisateurs pour un usage responsable et sécurisé des nouvelles technologies.

De même, l’importance d’entreprises comme Segurmática et d’un réseau d’experts, de chercheurs, de développeurs, d’équipes et d’institutions dédiés à ce secteur en forte expansion dans nos sociétés a été mise en avant.

La convergence entre l’utilisation de logiciels malveillants et les avancées de l’intelligence artificielle a également été abordée par Juan Miguel Torres Alonso, directeur du développement de Segurmática, qui a expliqué l’augmentation rapide de l’utilisation de codes malveillants connectés à des algorithmes, rendant cette modalité différente des logiciels malveillants traditionnels.

« Le code est polymorphe, il se génère et se réécrit automatiquement, varie et s’adapte pour éviter les défenses », a-t-il précisé, soulignant qu’en raison de cette réalité « la défense doit être proactive et intelligente, en utilisant ou en développant des outils d’IA qui répondent continuellement à ces changements ».

L’atelier SegurTIC 2025 a inclus une démonstration pratique sur la gestion des risques et la réponse à une cybermenace, ainsi qu’une analyse d’autres phénomènes, comme l’utilisation de documents Office pour propager des fichiers malveillants, une tendance qui continue d’évoluer, et la cybersécurité dans les applications web, où l’IA suscite des inquiétudes en raison de l’importance cruciale de la sécurité dans ce domaine en pleine expansion.

Dans ce dernier domaine, le contraste à l’échelle internationale entre la rapidité avec laquelle les attaques surviennent et évoluent et la lenteur dans la détection des vulnérabilités et la réponse des entreprises et des institutions a été souligné, ainsi que la modalité des attaques qui introduisent des codes malveillants dans la chaîne d’approvisionnement de logiciels.

SegurTIC 2025 a été l’occasion de présenter les projections de l’entreprise de conseil et de sécurité informatique Segurmática pour 2026.

L’entreprise travaille sur Segurmática Antivirus 2.0, un processus qui a inclus des versions bêta pour résoudre des problèmes basés sur des expériences et des performances dans des environnements réels, ainsi que Segurmática Antivirus Corporatif 2.0, qui bénéficie de changements technologiques, d’une nouvelle interface et de nouvelles fonctionnalités. Des produits pour Linux et mobiles sont également en cours de développement. (Texte et photo: Cubadebate)


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