
États-Unis, 1er décembre - Un robot, guidé par intelligence artificielle, est capable de reconstruire les fresques de Pompéi, réduites à des centaines de fragments.
Le prototype a été testé avec succès dans le Parc Archéologique de Pompéi dans le cadre du projet de recherche « RePAIR », acronyme de « Reconstruire le Passé : Intelligence Artificielle et Robotique au Service du Patrimoine Culturel », financé par l’Union Européenne.
Ce projet démontre que la robotique et l’intelligence artificielle pourraient faciliter le travail des archéologues à l’avenir.
La recherche s’est concentrée sur deux exemples de grandes fresques qui font partie du patrimoine culturel mondial et qui se trouvent en état fragmentaire, conservées dans les dépôts du Parc Archéologique de Pompéi.
Il s’agit des fresques du plafond des salles de la Maison des Peintres en Action dans l’Însula des Amants Chastes, endommagées lors de l’éruption de l’an 79 après J.-C., et ensuite détruites par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, ainsi que des fresques de la Schola Armaturarum, affectées par l’effondrement du bâtiment en 2010 et restant partiellement non restaurées.
Démarré en septembre 2021, le projet a été coordonné par l’Université Ca’ Foscari de Venise et a impliqué des universités et des instituts de recherche d’Europe et d’Italie, y compris l’Institut Italien de Technologie (IIT) et le Parc Archéologique de Pompéi, qui sert de terrain d’application expérimentale pour le projet.
Marcello Pelillo, professeur à l’Université Ca’ Foscari de Venise et coordinateur du projet, explique : « Après avoir acquis et numérisé les images de chaque fragment, le système tente de résoudre le puzzle, et la solution trouvée est envoyée à la plateforme matérielle, qui, grâce à deux bras robotiques équipés de mains souples, place automatiquement les fragments dans la position désirée. C’est un puzzle extrêmement complexe, composé de centaines ou de milliers de fragments, souvent usés ou gravement endommagés, sans savoir à l’avance quel sera le résultat final. Ce qui manque, pour ainsi dire, c’est l’image dans la boîte pour guider le travail ». (Texte et photo: Cubasí)