Radio Cadena Agramonte emisiora de Camagüey
Moscou, 26 décembre - Les États-Unis et l’Iran ont échangé des reproches mardi au Conseil de Sécurité de l’ONU concernant les conditions de réactivation des négociations sur l’accord nucléaire. Washington a déclaré être prêt à des dialogues directs, tandis que Téhéran a rejeté les termes proposés, selon Reuters et ABC News.
L’envoyée spéciale adjointe des États-Unis pour le Moyen-Orient et ministre conseillère auprès de l’ONU, Morgan Ortagus, a exposé la position de son pays : « Les États-Unis restent disposés à mener des discussions formelles avec l’Iran, mais seulement si Téhéran est prêt à un dialogue direct et significatif. »
Elle a également ajouté : « Néanmoins, nous avons été clairs sur certaines attentes concernant tout accord. Tout d’abord, il ne peut y avoir d’enrichissement sur le sol iranien, et cela reste notre principe. »
Ortagus a soutenu que l’administration Trump avait tendu la main à Téhéran par le biais de la diplomatie. « Mais au lieu d’accepter cette main tendue, vous continuez à vous brûler les doigts », a-t-elle déclaré, en exhortant le représentant iranien : « Eloignez-vous du feu, monsieur, et acceptez la main tendue de la diplomatie du président Trump. »
De son côté, le représentant permanent de l’Iran auprès de l’ONU, Amir Saeid Iravani, a rejeté les conditions, accusant les États-Unis de ne pas rechercher un accord équitable. « Nous apprécions toute négociation juste et significative, mais insister sur une politique d’enrichissement zéro est contraire à nos droits en tant que membre du TNP (Traité de Non-Prolifération Nucléaire), et cela signifie que vous ne cherchez pas un accord équitable », a déclaré Iravani. Il a ajouté que « l’Iran ne cédera devant aucune pression ni intimidation ».
Cet échange d’accusations souligne la profonde divergence : l’exigence de zéro enrichissement des États-Unis s’oppose à la défense des droits souverains de l’Iran.
Les négociations visant à relancer l’accord nucléaire JCPOA, dont Washington s’est retiré unilatéralement en 2018, sont bloquées depuis juin, lorsque les États-Unis et Israël ont lancé des frappes coordonnées contre les installations nucléaires de Fordo, Natanz et Isfahan, considérées comme des frappes préventives. L’Iran, qui insiste sur le caractère pacifique de son programme, a annoncé qu’il ne stopperait pas l’enrichissement d’uranium. La menace des États-Unis d’éventuelles nouvelles frappes si l’Iran réactive ses sites nucléaires ajoute une couche supplémentaire de tension. (Texte et photo: RT)
