Si certaines personnes peuvent boire de l'alcool et se réveiller le lendemain sans maux de tête, nausées ou fatigue, alors que beaucoup d'autres souffrent des effets classiques de la gueule de bois, il existe toutefois un groupe qui semble être biologiquement protégé de ces symptômes.
Cette protection ne réside pas dans une tolérance accrue ou dans des astuces maison, mais dans le fonctionnement du métabolisme. La clé réside dans la manière dont l'organisme traite certaines substances toxiques générées après la consommation d'alcool.
Des recherches récentes ont identifié des variantes génétiques permettant d'éliminer plus rapidement l'acétaldéhyde, un composé produit lors de la dégradation de l'alcool par l'organisme.
Cette substance, si elle s'accumule, est principalement responsable des malaises post-boire ; le gène ALDH2 joue un rôle clé dans ce processus, car il code pour une enzyme qui aide à la neutraliser avant qu'elle ne puisse causer de dommages.
Outre l'ALDH2, ils ont également analysé l'impact du gène ADH1B, qui transforme l'alcool en acétaldéhyde à grande vitesse. Si cette transformation se produit trop rapidement et que l'organisme ne parvient pas à éliminer la toxine en temps utile, le risque de souffrir d'une gueule de bois sévère augmente.
En revanche, les personnes présentant une combinaison génétique favorable semblent plus résistantes aux effets de l'alcool.
L'étude, menée par l'université du Missouri et rapportée par le New York Times, a été publiée dans la revue Alcohol : Clinical and Experimental Research.
L'expert Damaris J. Rohsenow, de l'université Brown, rappelle que l'absence de symptômes ne signifie pas l'absence de dommages ; il met en garde contre le fait que cette résistance génétique pourrait favoriser une consommation plus importante et plus fréquente. (Source: El Confidencial)